CĂ©tait le dĂ©but dâune recherche, dâun voyage, dâun questionnement autour de mon rĂŽle comme occupant, comme un juif israĂ©lien conscient de sa responsabilitĂ©. Je ne suis pas lĂ -bas. Mais lâespace est toujours vivant dans mon corps. Jâhabite en France depuis presque 9 ans quand je commence Ă Ă©crire Ahouvi au dĂ©but de l
Dans ta peau Sybille a perdu son amour et le leader de son groupe de musique. Perdu au sens littĂ©ral il sâest Ă©vaporĂ© sans laisser de trace, comme le chanteur Alain Kan en 1990. Face Ă cette disparition, Sybille loue un appartement pour sây enfermer. Ce lieu va agir comme un rĂ©vĂ©lateur depuis quâelle est enfant, elle entend une voix au fond dâelle quâelle a toujours cherchĂ© Ă faire taire. Cette voix va prendre les commandes de sa vie. Conte fantastique Ă©crit avec lâauteur-compositeur Romain Tiriakian, Dans ta peau aborde la longue quĂȘte pour trouver sa voix/e. Celle au fond de sa gorge et celle dans laquelle on sâembarque. Cette piĂšce charrie aussi lâhistoire des crĂ©atrices qui se sont fait passer pour un autre quand il Ă©tait impossible de signer de leur nom. Câest lâhistoire dâun travestissement, des masques que lâon doit mettre pour se rĂ©vĂ©ler. NOTE DâINTENTION Ă lâheure oĂč les artistes sont encouragĂ©s Ă nous ouvrir une fenĂȘtre sur leur intimitĂ©, souvent factice et bĂątie de toutes piĂšces par des agences de com, on peut questionner le pouvoir dâattraction de lâanonymat, du sans visage qui finalement en devient mille. Comme dans Dorian Gray, le roman fantastique dâOscar Wilde, il y a dans cette histoire un prix Ă payer pour entrer dans la lumiĂšre. Sybille fait une sorte de pacte, une nuit. Elle laisse la place Ă son autre elle » sans savoir si elle pourra le contrĂŽler. Et immanquablement elle se laissera dĂ©passer et devra ĂŽter son masque pour ne pas ĂȘtre aspirĂ©e. » â Julie MĂ©nard EXTRAIT Aveugle, jâ eÌcoute pour la premieÌre fois ma respiration Et suis frappeÌe par une conviction Implacable Quelque chose doit se passer Ou cesser Et tout mâ apparaiÌt clair soudain dans le noir Mille possibiliteÌs en un instant Et pourtant je nâen vois que deux En finir pour de bon Ou continuer Mais sans moi Mâen sortir de moi Changer dâenveloppe Avec le soutien de la RĂ©gion Ăle-de-France pour lâĂPAT. DurĂ©e estimĂ©e 1h30 Grande Salle Carte TO Plein tarif 6⏠EntrĂ©e libre Tarif rĂ©duit 4⏠EntrĂ©e libre UniversitĂ©s, lycĂ©es, collĂšgesgratuitĂ© pour les accompagnateurs 4⏠Associations, groupesĂ partir de 6 personnes 4⏠ComitĂ© d'entreprise, adhĂ©rents Ticket-Théùtres 4⏠Ahouvi Vendredi 16 dĂ©cembre Ă 19h30 Ă la suite dâune relation intense, Ă la fois paradis sensuel et tombeau tĂ©nĂ©breux, IL est Ă bout, il ne peut plus, il coule, il cherche une nouvelle forme de vie en quĂȘte de libertĂ©. ELLE nous raconte leur histoire, depuis le premier jour, comme si le pouvoir de celle-ci lui permettait de la garder Ă lâabri dâune nouvelle tant redoutĂ©e. Au centre de leur vie conjugale, il y a le fruit de la rĂ©colte â le chien, le dĂ©ni. Câest par cette prĂ©sence animale que la tragĂ©die nous engloutit, que lâhistoire se fond. Ahouvi, en hĂ©breu, veut dire mon amour ». Ahouvi est une histoire dâamour entre un Français et une IraĂ©lienne, la sĂ©paration dâun couple face Ă la violence et la destruction, mais aussi face Ă la beautĂ© dâun champ de bataille. Ce texte est un hommage, un hymne Ă la vie et un oratorio de la douleur. NOTE DâINTENTION Ă lâĂąge de 18 ans, 4 mois avant de commencer mon service militaire comme soldat israĂ©lien Ă Gaza, jâai créé ma premiĂšre piĂšce, Sous le ciel bleu et des nuages blancs. 24 mois plus tard, jâai dĂ©sertĂ© le service militaire, et entachĂ© Ă jamais ma citoyennetĂ© israĂ©lienne. CâĂ©tait le dĂ©but dâune recherche, dâun voyage, dâun questionnement autour de mon rĂŽle comme occupant, comme un juif israĂ©lien conscient de sa responsabilitĂ©. Je ne suis pas lĂ -bas. Mais lâespace est toujours vivant dans mon corps. Jâhabite en France depuis presque 9 ans quand je commence Ă Ă©crire Ahouvi au dĂ©but de lâĂ©tĂ© 2021. Jâai en tĂȘte mon projet dâĂ©criture Adesh, nouveau volet du travail artistique que je mĂšne autour de mon identitĂ© israĂ©lienne et de la relation avec mon pays. Dans cet opus jâaborde le conflit israĂ©loarabe vu depuis lĂ -haut, vu par les oiseaux de la Cisjordanie oĂč jâai sĂ©journĂ© pendant 2 mois en rĂ©sidence de recherche. Mais pendant ce travail dâĂ©criture, pendant ce dialogue intime et intĂ©rieur, alimentĂ© par lâinquiĂ©tude que je ressens face Ă la montĂ©e du nationalisme en France, les choses ont radicalement changĂ© pour moi en tant quâauteur je veux rester en France, je veux parler dâamour, de lâamour que jâai pour la France et de lâinquiĂ©tude que je ressens pour lâavenir de ce pays. Câest ici que je me sens plus libre, plus fragile, plus vivant. Ce pays est mon refuge mais jâai peur de ne plus pouvoir rester ici. Je ne vois plus la France avec les mĂȘmes yeux, avec le mĂȘme regard, que quand je suis arrivĂ©. Je ne sais pas oĂč elle est. Je la cherche. Jâai besoin de parler dâamour parce que je suis encore ici. Jâai besoin de parler dâamour pour me prĂ©parer au moment oĂč lâon se sĂ©parera, au moment oĂč rien ne sera plus pareil. Câest le temps du mythe qui rejoint la rĂ©alitĂ©. Cet Ă©tĂ© jâai dĂ©cidĂ© de mâĂ©couter, jâai Ă©crit et terminĂ© le texte de Ahouvi dâun seul geste, mĂȘme si, au dĂ©but, ce changement de projet mâa perturbĂ©. Il est sorti de mon corps, en urgence, comme si je lâavais vomi ». CâĂ©tait douloureux et merveilleux en mĂȘme temps. Je lâai terminĂ© fin aoĂ»t 2021, ce nâest plus Adesh, mais Ahouvi. Le titre a changĂ© et lâhistoire a pris sa libertĂ©. Bien Ă©videmment, la toile de fond est toujours la relation avec mon pays, IsraĂ«l. Mais cette fois-ci je veux en parler comme une relation plus intime, amoureuse, sentimentale. Et jâai dĂ©cidĂ© de reporter Ă plus tard la crĂ©ation de Adesh. Je suis un voleur, je vole la vie, la mienne et celle des autres et je les mĂ©lange avec la fiction. La fiction câest ma libĂ©ration. En utilisant le trouble, lâhumour et lâautodĂ©rision, mon nouveau rĂ©cit prend la forme fĂ©roce dâune histoire dâamour et relate la rupture dâun couple, France-IsraĂ«l en quelque sorte. Une histoire dâamour que jâai vĂ©cu avec la France et en France depuis mon arrivĂ©e, depuis neuf ans. Une histoire qui raconte, de façon clandestine, ce que câest que dâĂȘtre Ă©tranger dans un pays, et les rĂ©percussions que cela peut avoir dans les relations ambiguĂ«s et irrĂ©guliĂšres avec son pays natal. Il sâagit dâaffronter la violence quotidienne, cachĂ©e et discrĂšte, jusquâau moment oĂč lâon devient notre propre ennemi. Il sâagit de vivre lâĂ©chec de cette histoire dâamour, dâun point de vue personnel et politique vivre lâĂ©crasement de lâutopie et le dĂ©sintĂ©ressement puis lâabandon de la France depuis le processus de paix dâOslo commencĂ© en 1993. Sur le plan diplomatique, le gouvernement français Ă©tait partagĂ© entre une amitiĂ© bienveillante et une franche hostilitĂ©. Les relations franco-israĂ©liennes ont toujours Ă©tĂ© marquĂ©es par lâopposition entre le besoin pour la France dâavoir de bons contacts avec un partenaire important au Moyen-Orient et celui de maintenir des relations correctes, voire mĂȘme privilĂ©giĂ©es, avec le monde arabe. Cette thĂ©orie permet de dĂ©mĂȘler les apparentes contradictions de la politique française Ă lâĂ©gard dâIsraĂ«l. Câest la contradiction intĂ©rieure et la complexitĂ© dans la vie de ce couple qui mâintĂ©resse. Je ne suis pas lĂ -bas. Mais lâespace est toujours vivant dans mon corps. Ahouvi devient donc le troisiĂšme volet de la Quadrilogie de ma Terre. Câest le volet de lâamour, Ahouvi est une histoire dâamour. Le premier volet TBM â Tunnel Boring Machine traitait le conflit israĂ©lo-palestinien sous lâangle politique, le deuxiĂšme The Jewish Hour lâabordait sous lâangle de la rĂ©ligion. Enfin, le quatriĂšme, Adesh, nous parlera de lâaspect Ă©conomique de ce conflit et clĂŽturera la quadrilogie depuis lĂ -haut, depuis le ciel de la Cisjordanie. Ce sont quatre objets, quatre Ă©lĂ©ments utilisant le trouble, lâhumour et lâautodĂ©rision, mon nouveau rĂ©cit prend la forme fĂ©roce de la rupture dâun couple. Une histoire dâamour que jâai vĂ©cu avec la France et en France depuis mon arrivĂ©e, depuis neuf ans. Une histoire qui raconte, de façon clandestine, ce que câest que dâĂȘtre Ă©tranger dans un pays, et les rĂ©percussions que cela peut avoir dans les relations ambiguĂ«s et irrĂ©guliĂšres avec son pays natal. Il sâagit dâaffronter la violence quotidienne, cachĂ©e et discrĂšte dans le couple, jusquâau moment oĂč lâon devient notre propre ennemi. » â Yuval Rozman EXTRAIT Mais câest ça lâamour tu comprends pas ?! Ăa devient pas mieux, ça câest lâamour, je te dis, on pĂšte ensemble sous la couette, on fait lâamour follement, je te prĂ©pare ton boudin blanc et tu appelles ma mĂšre quand jâen peux plus, ça câest lâamour. » ©DR Avec le soutien de la RĂ©gion Ăle-de-France pour lâĂPAT. Carte TO Plein tarif ⏠EntrĂ©e libre Tarif rĂ©duit ⏠EntrĂ©e libre UniversitĂ©s, lycĂ©es, collĂšgesgratuitĂ© pour les accompagnateurs ⏠Associations, groupesĂ partir de 6 personnes ⏠ComitĂ© d'entreprise, adhĂ©rents Ticket-Théùtres ⏠TRIGGER WARNING lingua ignota Jeudi 24 et vendredi 25 novembre Ă 20h 3h58. Une chambre mansardĂ©e. Murs en briques grises. Une fenĂȘtre. Zed sâaffale dans son lit, plaque son visage dans un coussin, puis relĂšve la tĂȘte. Des Ă©couteurs Ă ses oreilles, des cheveux en pĂ©tard, roses, verts ou bleus, du fard Ă paupiĂšres rose, vert ou bleu, un gros trait dâeyeliner, de longs faux-ongles noirs. Zed scrolle sur son smartphone. Le trigger warning, pratique rĂ©pandue dans les rĂ©seaux sociaux et les mĂ©dias fĂ©ministes, consiste en un avertissement Ă©crit prĂ©venant quâun contenu Ćuvre, article, post, vidĂ©o peut contenir des Ă©lĂ©ments susceptibles de dĂ©clencher ou rĂ©activer un traumatisme psychologique Ă une personne. NOTE DâINTENTION Une partition sensorielle, plastique, qui suit la meÌcanique des reÌseaux sociaux en faisant descendre sur la page et prononcer aÌ lâoral chacun des eÌleÌments apparaissant sur lâeÌcran allumeÌ, comme autant de fictions contenues entre les mains de Zed. Une partition qui utilise aussi, au sein du texte, de la musique contemporaine preÌexistante pour saisir un endroit de lâespace mental du personnage. Une partition pour diffeÌrentes voix mais un seul corps et un seul objet, un seul corps qui se confond dans lâobjet, qui tombe lorsque lâobjet tombe, rayonne lorsquâil sâeÌclaire. Car sous la matieÌre eÌpaisse du bloc qui forme la langue, il y a le personnage de Zed, et la fiction dont elle est le cĆur, et qui se joue entieÌrement dans ses doigts, dans les gestes de swipe, clique et verrouillage. Ce nâest pas simplement une expeÌrimentation formelle, mais aussi le deÌploiement dâun personnage et de son corps, son reÌcit â une tentative de travailler aÌ la fois lâexpeÌrience poeÌtique dâun coÌteÌ, mais aussi lâincarnation, la pure fiction situationnelle, en temps rĂ©el, de 3h58 Ă 5h03 du matin. La fable qui apparaĂźt trĂšs progressivement, en soubassement, est celle dâune cavale tragique sur un smartphone, au cĆur de la nuit. Lâhistoire dâune tentative de fuite fuite dâune image qui court les rĂ©seaux, dâun raid de harcĂšlement qui rĂŽde, sous-jacent, dans les mains de Zed, fuite dâune relation toxique, dâune amitiĂ© consolatrice. Une fuite de soi, aussi, de ses assignations identitaires. Un Ă©lan pour sâĂ©loigner du spectacle de la destruction de sa propre image, puis de son ĂȘtre, dans lâassaillement et le sacrifice. TRIGGER WARNING, câest lâhistoire dâun corps traquĂ© qui scrolle pour passer Ă lâimage suivante, espĂ©rant, par ce geste rĂ©pĂ©tĂ©, passer Ă autre chose. » â Marcos CaramĂ©s-Blanco EXTRAIT En haut de lâĂ©cran, la croix est Ă droite pour fermer lâappareil photo, un Ă©crou sur la gauche pour les rĂ©glages, lâĂ©clair du flash est au centre, barrĂ©, un ensemble de pictogrammes orne le cĂŽtĂ© gauche, et sur tout le reste de lâimage, le visage, qui comble lâespace du plan, desserrĂ©, laissant dĂ©sormais apparaĂźtre le cou et les Ă©paules, au-dessus du rond central blanc cerclĂ© de blanc clic long rond central le rond central sâemplit progressivement de rouge. Long silence. Wesh câest Zed. Zed soupire. Jâarrive pas Ă dormir. Silence. Vous aussi quand vous arrivez pas Ă dormir vous savez plus qui vous ĂȘtes ? Silence. Je sais pas. Zed marche dans la chambre. DĂ©couvrez la playlist du spectacle accessible ici DurĂ©e 1h20 Grande Salle Carte TO Plein tarif 6⏠EntrĂ©e libre Tarif rĂ©duit 4⏠EntrĂ©e libre UniversitĂ©s, lycĂ©es, collĂšgesgratuitĂ© pour les accompagnateurs 4⏠Associations, groupesĂ partir de 6 personnes 4⏠ComitĂ© d'entreprise, adhĂ©rents Ticket-Théùtres 4⏠Les Enchantements Au cours de trois journĂ©es de canicule oĂč le temps sâĂ©tire, six personnages, trois hommes et trois femmes, dĂ©cident progressivement de ne plus subir la chaleur et de prendre les choses en main pour amĂ©liorer leur quotidien, et si possible en parallĂšle, faire de lâargent. Explorant une langue qui prend sa source dans le bĂ©ton et les barres dâimmeuble, Les Enchantements raconte lâhistoire dâune jeunesse qui se rĂ©invente face Ă lâadversitĂ©. Elle parle de rires, dâembrouilles, mais surtout de dĂ©brouillardise, de solidaritĂ© et de la force surpuissante du collectif. EXTRAITS MAĂ â Ouais mais attends sur lâeau y a des moustiques de ouf SO â Les moustiques câest les eaux stagnantes frĂšre tu racontes quoi MAĂ â ForcĂ©ment y a des flaques CHA â En vrai jâai un truc bizarre avec les moustiques moi SO â Elle veut quoi elle encore CHA â Bah chkiffe les piqures de moustique chais pas MAĂ â Attends tâes en train dme dire tu kiffes quâon tpompe le sang SO â Mais tâes tarĂ©e ma parole MAĂ â La go kiffe sâgratter toute la night MO â Ah ouais jâvoulais savoir câest vous qui avez deÌfonceÌ la balançoire lâautâfois nan ? LU â La rouge laÌ ah ouais ouais mais attends chte raconte câest quand on eÌtait avec les autres laÌ ils cherchaient les histoires de ouf moi tu mâconnais jâveux pas dâprobleÌmes mais jamais il sâapproche ça y est câest bon il fait quoi alors câest pas jâmarche vers lui genre jâvais tâenculer MO â Câest pas ça quâchte dâmande lâhistoire jâla connais juste va reÌparer LU â Chuis quoi moi reÌparateur de balançoires MO â Tu casses tu reÌpares LU â Mais tâas fumeÌ toi jâai autre chose aÌ foutre MO â Tu casses tu reÌpares Avec le soutien de la RĂ©gion Ăle-de-France pour lâĂPAT. © tennysan_ DurĂ©e estimĂ©e 1h30 Petite Salle Carte TO Plein tarif 6⏠EntrĂ©e libre Tarif rĂ©duit 4⏠EntrĂ©e libre UniversitĂ©s, lycĂ©es, collĂšgesgratuitĂ© pour les accompagnateurs 4⏠Associations, groupesĂ partir de 6 personnes 4⏠ComitĂ© d'entreprise, adhĂ©rents Ticket-Théùtres 4⏠Grand-duc Parlons dâamour. Parlons par la mĂȘme occasion de la mort, deux thĂšmes intimement liĂ©s. En lâoccurrence, câest Ă travers la mort que lâon parlera dâamour. Un homme est retrouvĂ© mort dans sa baignoire. Ce mort parle mais est-il entendu ? Ă lâinspecteur chargĂ© dâenquĂȘter. Une enquĂȘte donc, et des entretiens avec cellesceux qui lâont connu. Entretiens sur les rapports quâilelles avaient et sur lâamour quâilelles se donnaient. Et Ă travers ces entretiens, deviner le manque dâamour, le besoin de connexion, le besoin de sens ou de transcendance, deviner la solitude. Ă travers ces entretiens, chercher une vĂ©ritĂ©, sâil y en a une. NOTE DâINTENTION Alexandre HorrĂ©ard, sur son processus dâĂ©criture Pour parler des rapports entre les gens, lâidĂ©e sâest imposĂ©e quâil fallait jouer avec la narration. Jâai donc voulu un rĂ©cit portĂ© par un acteur seul, qui parle dâun endroit insolite, la mort, et qui navigue entre les regards croisĂ©s des personnages. Paroles rapportĂ©es, paroles rapportĂ©es Ă lâintĂ©rieur de paroles rapportĂ©es, paroles rĂ©citatives, paroles injonctives, paroles performatives. Qui navigue Ă©galement entre les tons, entre le dĂ©sespĂ©rĂ© et lâironique, entre lâintime et le lyrique, entre la fraternitĂ© et la mĂ©chancetĂ©. Jâai voulu suivre lâinspecteur pas Ă pas, de prĂšs, prĂ©cisĂ©ment, dans les gestes anodins et les pensĂ©es intimes et les attitudes banales. Jouer avec cette prĂ©cision, jouer avec cette banalitĂ©, puis tomber peu Ă peu dans les abĂźmes de lâangoisse. » â Alexandre HorrĂ©ard Laurent Charpentier, sur sa rencontre avec Alexandre HorrĂ©ard En 2016, je rencontre Alexandre HorrĂ©ard dans un cours de théùtre oĂč il est mon Ă©lĂšve. Nous nous lions dâamitiĂ©, lors de conversations souvent littĂ©raires Thomas Mann, Peter Handke, Georges PĂ©rec. Je le dĂ©couvre trĂšs attirĂ© par le théùtrerĂ©cit » et des formes théùtrales narratives innovantes auxquelles je travaille. Je lui conseille Crimp, Viripaev, Minyana. Quelques annĂ©es plus tard, je dĂ©couvre la premiĂšre piĂšce quâil a Ă©crite Une grande Ă©tendue dâeau et jây distingue une audace formelle, une maĂźtrise de la langue et un sens de la capture des dĂ©tails, des symptĂŽmes de lâexistence. Plus tard encore, câest le confinement, je lui suggĂšre en passant dâĂ©crire une piĂšce que jâinterprĂšterais. JâĂ©voque mon goĂ»t pour Simenon ou Manchette, la littĂ©rature noire⊠Fin du confinement. Alexandre passe me voir avec en main le texte Grand-duc, qui met en scĂšne un inspecteur de police sur une scĂšne de crime. [âŠ] Mettre en scĂšne ce texte Ă©crit sur-mesure » mâa paru Ă©vident dĂšs la lecture, tant il rĂ©pond Ă mes recherches dâacteur et Ă mes prĂ©occupations théùtrales depuis plusieurs annĂ©es lâexploration du spectre entre lâincarnation et la narration, le dialogue de ces registres et, dans la variation des jeux, des rythmes et des corps du rĂ©cit, la crĂ©ation dâune théùtralitĂ© qui laisse du champ au regard du spectateur et Ă son imaginaire. » â Laurent Charpentier Grand-duc a fait lâobjet en juin 2021, dâune rĂ©sidence au Studio des auteurs, grĂące au soutien de Théùtre Ouvert â Centre National des Dramaturgies Contemporaines et de la SACD. Texte Alexandre HorrĂ©ard Mise en scĂšne et interprĂ©tation Laurent Charpentier, assistĂ© de JĂ©rĂ©my Flaum Dispositif scĂ©nographique Gaspard Pinta Conception lumiĂšres LaĂŻs Foulc Conception sonore en cours Conseil chorĂ©graphique Alexandre Nadra Production En Votre Compagnie / Olivier Talpaert Carte TO Plein tarif 20⏠10⏠Tarif rĂ©duit 14⏠8⏠UniversitĂ©s, lycĂ©es, collĂšgesgratuitĂ© pour les accompagnateurs 8⏠Associations, groupesĂ partir de 6 personnes 8⏠ComitĂ© d'entreprise, adhĂ©rents Ticket-Théùtres 12⏠LâĂge de dĂ©truire Vendredi 18 et samedi 19 novembre Ă 20h Au dĂ©but des annĂ©es 1990, Elsa et sa mĂšre emmĂ©nage dans un nouvel appartement. Pour Elsa, sept ans, câest la dĂ©couverte dâun autre dĂ©cor dâenfance. Pour la mĂšre, jusquâalors locataire, câest un changement de statut social auquel elle ne parvient pas Ă sâadapter. Entre les murs de lâappartement, câest la violence silencieuse, lâemprise, puis lâabus qui se dĂ©chaĂźnent. Vingt ans plus tard, quand sonne lâheure de quitter les lieux, vient aussi le moment de rĂ©gler ses comptes. Depuis sept ans, Justine Berthillot et Pauline Peyrade explorent les territoires de rencontre entre le mouvement et lâĂ©criture littĂ©raire. LâĂge de dĂ©truire se construit en deux parties. La premiĂšre Ăąge un est une performance acrobatique, le portrait en mouvement dâune femme qui ne parvient pas Ă occuper son lieu de vie. Ă Théùtre Ouvert, Justine et Pauline proposent une lecture de la deuxiĂšme partie Ăąge deux, le rĂ©cit dâune jeune femme confrontĂ©e Ă la vente de lâappartement dans lequel elle a grandi. EXTRAIT Nous avons des mains identiques. Seule lâĂ©preuve du temps permet de les distinguer. Elles prennent chacune leur caractĂšre, se blessent Ă diffĂ©rents endroits. Nos articulations sont marquĂ©es, lâindex et lâannulaire courbĂ©s vers lâintĂ©rieur, ils semblent vouloir se rejoindre. Sa paume est charnue, la mienne creusĂ©e, ses doigts sont plus Ă©pais, plus solides que les miens, frĂȘles encore et espacĂ©s, trop fins pour se toucher quand je les rassemble. Elle ne quitte plus les bagues qui lui viennent de ma grand-mĂšre, elles ont pris chair dans sa chair, comme si les pierres prĂ©cieuses avaient poussĂ© sur ses phalanges, le mĂ©tal coulĂ© de sa peau. Elles seront Ă toi, un jour. Je ne la crois pas quand elle dit ça. Il faudrait les scier, dĂ©sincruster le mĂ©tal dâelle. Ce serait un carnage. LâĂge de dĂ©truire est une adaptation du premier roman de Pauline Peyrade, Ă paraĂźtre aux Ăditions de Minuit. Avec le soutien de la RĂ©gion Ăle-de-France pour lâĂPAT. DurĂ©e estimĂ©e 50 minutes Petite Salle Carte TO Plein tarif 6⏠EntrĂ©e libre Tarif rĂ©duit 4⏠EntrĂ©e libre UniversitĂ©s, lycĂ©es, collĂšgesgratuitĂ© pour les accompagnateurs 4⏠Associations, groupesĂ partir de 6 personnes 4⏠ComitĂ© d'entreprise, adhĂ©rents Ticket-Théùtres 4⏠ZoĂ© et maintenant les vivants Lundi 14 et mardi 15 novembre Ă 20h titre provisoire LâĂ©criture de ThĂ©o Askolovitch Ă©volue entre humour et tragique. Il dĂ©crit la vie telle quâil la connaĂźt, avec un sourire. AprĂšs 66 jours, monologue sur le combat dâun jeune homme face au cancer créé Ă Théùtre Ouvert, ThĂ©o Askolovitch poursuit son travail sur le thĂšme de la rĂ©paration. ZoĂ© et maintenant les vivants aborde le sujet du deuil, de la relation que lâon entretient avec les mortes, et avec cellesceux qui restent. Dix ans aprĂšs la perte dâun ĂȘtre cher, le pĂšre, la fille et le fils nous racontent avec dĂ©licatesse les Ă©tapes de leur reconstruction. Ilelles se rappellent lâannonce, lâenterrement, les rites religieux, puis la vie dâaprĂšs et dressent le portrait intime dâune famille qui rĂ©sonne en chacune de nous. EXTRAIT Au loin la voiture se gare et en sortent les personnes en charge de transporter le cercueil. Nola â Papa je crois quâil y a un problĂšme. Lucien â Quoi ? Nola â Regarde la tombe, câest normal quâil y ait une Ă©norme croix dessus ? Temps, les trois se regardent. Lucien â Putain ils se sont trompĂ©s ces cons. Sacha â Mais attends on fait comment lĂ , parce que si mamie elle voit ça elle va mourir elle aussi ! Nola â Faut la faire enlever. Sacha â Ouais mais on va pas ramener un pied de biche au milieu de toutes ces familles en deuil quand mĂȘme ! Lucien â Si on met un grand drap sur le cercueil peut-ĂȘtre que la famille de maman le verra pas. Sacha â Tâes sĂ©rieux lĂ papa ? Lucien â Mais non⊠un peu. Nola â Ah mais regardez, il y a une famille qui va vers le cercueil. Sacha â Oh putain câest pas le nĂŽtre. NOTE DâINTENTION ZoĂ© et maintenant les vivants â titre provisoire, est mon deuxiĂšme projet dâĂ©criture. AprĂšs 66 jours â monologue et seul en scĂšne sur le combat dâun jeune homme face au cancer â câĂ©tait logique de continuer Ă Ă©crire sur le thĂšme de la rĂ©paration, câĂ©tait une Ă©vidence. Cette fois-ci, jâai voulu parler du deuil. De la rĂ©surrection. Jâai dĂ©cidĂ© dâaxer lâĂ©criture sur trois personnages le pĂšre, la fille et le fils. Dix ans aprĂšs la perte dâun proche, une famille nous raconte les Ă©tapes de leur reconstruction. Ils retracent leur passĂ© et racontent leur prĂ©sent. Ils se rappellent lâannonce, lâenterrement, les rites religieux, puis la vie dâaprĂšs. Ils se rappellent avec bonheur les souvenirs de celle qui leur a Ă©tĂ© enlevĂ©e. Ils racontent. Ă quel point passer de lâenfance Ă lâĂąge adulte peut-ĂȘtre brutal ? Les trois personnages sont liĂ©s par leur histoire, mais chacun se rĂ©pare diffĂ©remment avec ses souvenirs. Le deuil est une pĂ©riode de cicatrisation, de guĂ©rison, dâun retour Ă la vie. Jâai voulu travailler autour du prisme de chaque personnage, comment une mĂȘme situation peut ĂȘtre vĂ©cue de diffĂ©rentes maniĂšres, comment la rĂ©alitĂ© de chacun peut ĂȘtre dissemblable ? Ce rĂ©cit est un puzzle. Dans cette piĂšce, il nây aura pas de chronologie entre les scĂšnes. Ce seront des moments de vie, qui bout Ă bout formeront une histoire. Le texte alternera des monologues intimes de chaque personnage, des scĂšnes de vie entre les trois protagonistes, qui confrontent des idĂ©es et des scĂšnes de flashbacks qui retracent des moments de leur passĂ©. Jâai pour habitude dâalterner dans lâĂ©criture lâhumour et le tragique ». Raconter la vie comme je la connais, avec un sourire. Câest comme cela, je pense, que ces histoires peuvent rĂ©sonner en chacun. Depuis quelques annĂ©es, je crois quâinconsciemment je me dirige vers des projets qui parlent de la famille. La famille. Câest peut-ĂȘtre ce quâil y a de plus important pour moi. Ce texte est une suite logique. Jâai poussĂ© le curseur un peu plus loin. ZoĂ© et maintenant les vivants â titre provisoire est mon deuxiĂšme texte mais aussi ma quatriĂšme mise en scĂšne. AprĂšs Deux FrĂšres, La Maladie de la famille M textes de Fausto Paravidino et 66 jours., je souhaite aussi me recentrer sur la mise en scĂšne, proposer une scĂ©nographie plus lĂ©chĂ©e aprĂšs le plateau nu de 66 jours, tout en gardant le texte et les acteurs au centre. Ce texte parlera de la relation quâon entretient avec nos morts, et avec ceux qui restent. » â ThĂ©o Askolovitch Avec le soutien de la RĂ©gion Ăle-de-France pour lâĂPAT. Texte et mise en espace ThĂ©o Askolovitch Avec Marilou Aussilloux, StĂ©phane CrĂ©pon, Olivier Sitruk Ă partir de 12 ans DurĂ©e 1h20 Grande Salle Carte TO Plein tarif 6⏠EntrĂ©e libre Tarif rĂ©duit 4⏠EntrĂ©e libre UniversitĂ©s, lycĂ©es, collĂšgesgratuitĂ© pour les accompagnateurs 4⏠Associations, groupesĂ partir de 6 personnes 4⏠ComitĂ© d'entreprise, adhĂ©rents Ticket-Théùtres 4⏠Surface de rĂ©paration đ€ Samedi 27 Ă 19h et dimanche 28 aoĂ»t Ă 17h Surface de rĂ©paration đ€ CHANTIER DES AUTEURRICES DU 20 AU 28 AOĂT Avec Antoine Aresu, TimothĂ©e IsraĂ«l, Tatiana Gusmerini, Sarah Hassenforder, Mahaut Leconte, Azilys Tanneau Surface de rĂ©paration đ€ propose un espace de recherche sur lâart du montage, une technique dâĂ©criture Ă lâĆuvre dans la pratique dâautrice/performeuse de théùtre de Sonia Chiambretto. Pendant huit jours Ă Théùtre Ouvert, de jeunes auteurrices ont partagĂ© leur expĂ©rience de lâĂ©criture et se sont confrontĂ©es Ă la dramaturgie des unes et des autres. Ă partir de textes en cours quâilelles ont apportĂ© pour ce chantier collectif, ilelles ont Ă©laborĂ© ensemble un rĂ©cit commun, grĂące au montage poĂ©tique de la forme. Suvi de Lettre Ă une jeune poĂ©tesse LECTURE PERFORMANCE de et par Sonia Chiambretto Lâautrice prĂ©sente une lecture performance de sa lettre issue du recueil Lettres aux jeunes poĂ©tesses, paru aux Ăditions de lâArche en 2021. Le texte est paru aux Ăditions de lâArche, dans la collection Des Ă©crits pour la parole ». Sonia Chiambretto est reprĂ©sentĂ©e par LâArche, agence théùtrale. _____________ ENTRĂE LIBRE SUR RĂSERVATION Billetterie en ligne 01 42 55 74 40 resa DurĂ©e estimĂ©e 1h Grande Salle Carte TO Plein tarif ⏠EntrĂ©e libre Tarif rĂ©duit ⏠EntrĂ©e libre UniversitĂ©s, lycĂ©es, collĂšgesgratuitĂ© pour les accompagnateurs ⏠Associations, groupesĂ partir de 6 personnes ⏠ComitĂ© d'entreprise, adhĂ©rents Ticket-Théùtres ⏠JUILLET 1961 ĂteÌ 1961. ChloeÌ et Clarisse vivent dans le meÌme quartier aÌ la porte du centre-ville. ChloeÌ se prostitue pour boucler ses fins de mois et ce jour-laÌ, son client sâaveÌre eÌtre un inspecteur de police aÌ la recherche de son peÌre. Clarisse, elle, rythme sa journeÌe en naviguant entre son emploi du matin et celui du soir. Pendant ce temps, leurs filles Mary et Dani, explorent la ville jusquâaÌ assister aÌ dâineÌvitables violences, des souleÌvements qui remontent jusquâaÌ leur quartier dans un implacable tempo. NOTE DâINTENTION En 2017, je tombe sur un clicheÌ pris par le photographe ameÌricain Garry Winogrand. HanteÌe par cette image, je plonge dans sa seÌrie de photographies prises durant les anneÌes 60. Un texte gonflait dans mon ventre nourrit par lâeÌnergie, le mouvement, lâimprovisation imposeÌe par ces photos. Câest JUILLET 1961. Mais pourquoi 1961? Pourquoi pas 1963, 1964, 1968 ? Ces anneÌes frappantes, saillantes, socialement aux Etats-Unis. Je choisis 1961 parce que câest une anneÌe qui semble plane, une anneÌe moins visibiliseÌe. Le but est que lâeÌpoque ne prenne pas le dessus sur le texte, mais quâon reste en conscience du contexte de la Grande Histoire dans le lieu que jâai choisi Chicago. Cette ville est un personnage de JUILLET 1961. Elle cristallise les tensions sociales et ethniques, puisque câest de cela quâil sâagit, de meÌme que les ambitions de consommation, de liberteÌ, de rencontres par le jazz. Ă travers le regard de deux femmes, je veux interroger les meÌcanismes de lâimmobilisme et du changement. Elles vivent sur le meÌme territoire mais dans deux reÌaliteÌs paralleÌles. EÌcraseÌe par leurs besoins de travailler, elles deÌambulent dans la ville jusquâaÌ en devenir lâobjet. Leurs enfants les confrontent aÌ la reÌaliteÌ de leur condition sociale. Une geÌneÌration qui dit non aÌ la violence, et qui pour ce faire lâembrasse peut-eÌtre, cette violence. JusquâouÌ serait-on preÌt aÌ aller pour sâeÌmanciper de sa condition sociale ? De sa dite âassignationâ? Le jazz sera au cĆur du projet graÌce aÌ mes partenaires le pianiste Roberto Negro et le batteur Sylvain Darrifourcq. Sur le plateau, Ecriture et Musique ne feront plus quâun. Lâaxe musical sera travailleÌ aÌ partir du texte sans en appuyer la narration. Modeler ensemble la prose et le son pour aboutir aÌ une forme adaptable des grands theÌaÌtres au petit club, ouÌ lâon ne saurait plus dire si on assiste aÌ un concert ou aÌ une pieÌce de theÌaÌtre. En 2021, soixante ans se seront eÌcouleÌs depuis 1961, une nouvelle geÌneÌration se confronte aÌ lâheÌritage historique de leurs parents. Ce spectacle pourrait eÌtre accompagneÌ de teÌmoignages, confeÌrences et expositions. » â Françoise DĂŽ CrĂ©ation le 10 janvier 2022 au Théùtre de Vanves AVEC LE SOUTIEN de la Direction des Affaires Culturelles de la Martinique, du ministĂšre des Outre-mer, des Fonds dâaide aux Ă©changes artistiques et culturels pour les Outre-mer FEAC, de La ComĂ©die de Saint-Ătienne â CDN, du Théùtre de Vanves â scĂšne conventionnĂ©e dâintĂ©rĂȘt national Art et crĂ©ation pour la danse et les Ă©critures contemporaines Ă travers les arts, de Théùtre Ouvert â Centre National des Dramaturgies Contemporaines, du Printemps des comĂ©diennes dans le cadre du Warm up, de la CitĂ© internationale des arts de Paris, de Tropiques Atrium â ScĂšne Nationale de Martinique, de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon â Centre national des Ă©critures du spectacle, de ETC_CaraĂŻbes, des Francophonies â Des Ă©critures Ă la scĂšne, de LâOdyssĂ©e â Lâautre rive â ville dâEybens, de la fondation FACE, et des services culturels de lâambassade de France Ă New-York pour la traduction en anglais par NathanaĂ«l. Remerciements Ă Adrien Chiquet, Alfred Alexandre et son Ă©quipe dâETC_CaraĂŻbe. DurĂ©e 1h10 Grande Salle Carte TO Plein tarif 20⏠10⏠Tarif rĂ©duit 14⏠8⏠UniversitĂ©s, lycĂ©es, collĂšgesgratuitĂ© pour les accompagnateurs 8⏠Associations, groupesĂ partir de 6 personnes 8⏠ComitĂ© d'entreprise, adhĂ©rents Ticket-Théùtres 12⏠Salle des fĂȘtes Pour Ă©pargner Ă son frĂšre Samuel une Ă©niĂšme hospitalisation psychiatrique, Marion dĂ©cide avec sa compagne Lyn de lâassocier Ă leur nouveau projet de vie racheter le site dâune ancienne usine dans un petit village Ă la campagne pour le rĂ©nover et lâhabiter. En sâinstallant, le trio devient Ă©galement propriĂ©taire des trois Ă©cluses rattachĂ©es au domaine. Mais leur rĂȘve de dĂ©croissance et dâhabitat partagĂ© va se heurter Ă une rĂ©alitĂ© de terrain. La rĂ©gion faisant face Ă une crue sans prĂ©cĂ©dent, cette acquisition devient le centre dâenjeux politiques auxquels ilelles ne sâĂ©taient pas prĂ©parĂ©es. Dans le huis-clos de la salle des fĂȘtes du village, ilelles sont forcĂ©es dâinterroger leur utopie et Ă se confronter Ă la complexitĂ© des rapports entre bien commun et propriĂ©tĂ© privĂ©e, ambitions Ă©cologiques et prĂ©caritĂ© sociale. NOTE DâINTENTION Lâailleurs est peut-ĂȘtre aujourdâhui moins lâespace de la conquĂȘte que celui du retour. Pour lâesprit aventurier contemporain, il convient finalement de trouver sa place, mais autrement. Salle des fĂȘtes propose ainsi une rĂ©flexion sur lâutopie comme cet autrement, mais aussi sur la dualitĂ© entre le fait dâagir et celui dâespĂ©rer. Quand il nây a plus de bonnes solutions », lâespoir est-il pour autant Ă proscrire ? » â Baptiste Amann EXTRAIT MARION â Alors câest Ă©tonnant depuis quelques annĂ©es⊠chaque fois que jâentends le nom dâune saison jâai du Vivaldi dans la tĂȘte. En fait câest pire jâai la pub pour lâOpel Astra qui dĂ©file mentalement. Jâai un peu honte je dois dire. En matiĂšre de synesthĂ©sie câest assez pauvre. Jâaurais aimĂ© ĂȘtre plus surprenante. Câest tout de mĂȘme un sujet ça ! Ce fantasme Ă cĂŽtĂ© duquel on marche, et dont on sâĂ©loigne Ă mesure quâon grandit. Adolescente je voulais ĂȘtre Arthur Rimbaud sinon rien ; Rimbaud voyait des couleurs dans les lettres de lâalphabet. Moi, quand jâĂ©coute Vivaldi, je vois juste une bagnole. » © Pierre Planchenault PRODUCTION LâANNEXE COPRODUCTION La ComĂ©die de BĂ©thune â CDN Hauts-de-France, La ComĂ©die de Saint-Ătienne, TnBA â Théùtre national de Bordeaux en Aquitaine, Le MĂ©ta â CDN de Poitiers Nouvelle-Aquitaine, OARA â Office Artistique de la RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine, Théùtre Dijon-Bourgogne â CDN, Nouveau Théùtre de Montreuil â CDN, Le ZEF â scĂšne nationale de Marseille, Théùtre Ouvert â Centre National des Dramaturgies Contemporaines AVEC LE SOUTIEN du Fonds dâInsertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, DRAC et RĂ©gion Sud, du Fonds SACD Théùtre. Ce texte est laurĂ©at de lâAide Ă la crĂ©ation de textes dramatiques â ARTCENA. LâANNEXE est conventionnĂ©e par le ministĂšre de la Culture â DRAC Nouvelle-Aquitaine, subventionnĂ©e par la Ville de Bordeaux et la rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine. Baptiste Amann est associĂ© Ă La ComĂ©die de BĂ©thune â CDN Hauts-de-France, au MĂ©ta â CDN de Poitiers Nouvelle-Aquitaine ainsi quâau Théùtre Public de Montreuil, Centre dramatique national 2022-2025. Il est Ă©galement artiste compagnon du TnBA â Théùtre national de Bordeaux en Aquitaine. Texte et mise en scĂšne Baptiste Amann Collaboration artistique AmĂ©lie Enon Avec Olivier Brunhes, Alexandra Castellon, Julien Geffroy, Suzanne Jeanjean, Lisa Kramarz, Caroline Menon-Bertheux, RĂ©mi Mesnard, Yohann Pisiou, Samuel RĂ©hault, Marion Verstraeten RĂ©gie gĂ©nĂ©rale François Duguest CrĂ©ation lumiĂšre Florent Jacob CrĂ©ation sonore LĂ©on Blomme Plateau et rĂ©gie scĂšne Philippe Couturier ScĂ©nographie Florent Jacob Construction dĂ©cor Ateliers de la ComĂ©die de Saint-Ătienne Costumes Suzanne Aubert, Estelle Couturier-Chatellain Direction de production, diffusion Morgan HĂ©lou Mardi, mercredi 19h30 Jeudi, vendredi, samedi 20h30 Dimanche 16h Carte TO Plein tarif 20⏠10⏠Tarif rĂ©duit 14⏠8⏠UniversitĂ©s, lycĂ©es, collĂšgesgratuitĂ© pour les accompagnateurs 8⏠Associations, groupesĂ partir de 6 personnes 8⏠ComitĂ© d'entreprise, adhĂ©rents Ticket-Théùtres 12âŹ
NĂ©de pĂšre inconnu, Marcel Lucien Edouard Ducros est nĂ© le 21 septembre 1888 Ă Toulouse en France il porte le nom de sa mĂšre Camille Julie Ducros. Sa mĂšre une parisienne se marie le 23 mai 1891 avec Jules Ătienne Barou et lĂ©gitime le petit Marcel Lucien qui s'appelle dorĂ©navant Barou. Ses parents sont commerçants, une voie toute tracĂ©e pour le gamin de reprendre le
Text Notes References About the author Full text Tu as consacrĂ© toute ta vie Ă ton mĂ©tier,Tây donnant tout fus un modĂšle exemplaire,Nâayant jamais connu quâun maĂźtre le Public,Et nâayant eu quâun but lui Ă Pierrot le Sublime, in Deburau, Sacha Guitry 1AprĂšs sâĂȘtre plu Ă dramatiser les biographies de personnages historiques, Sacha Guitry met en scĂšne la monographie de certaines professions il dĂ©bute par celle de lâacteur avec Deburau 1918 et Le ComĂ©dien 1921. Deux piĂšces, deux mises en abĂźme oĂč Guitry sâattache Ă porter Ă la scĂšne les coulisses du théùtre 1 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia, mars 1938 ; article dĂ©coupĂ© par Sacha Guitry et annotĂ© ... 1924 est lâannĂ©e des Six personnages en quĂȘte dâauteur et, sauf erreur, 1925 est celle de la ComĂ©die du bonheur dâEvreinov. Si Sacha Guitry nĂ©glige la mode, il nâen baigne pas moins, et câest Ă sa louange, dans lâair du temps1. 2 Propos de Sacha Guitry rapportĂ©s par Lucien Dubech, Le Matin, 22 janvier 1921. 3 Sacha Guitry, Deburau, in Théùtre et théùtre je tâadore, Paris, Omnibus, 2005, acte I, p. 6 ... 2Par la traversĂ©e des apparences et le redoublement de lâillusion, sâĂ©labore une vision dâun mĂ©tier magnifique et terrible »2, fait de bonheurs autant que de sacrifices. Dans la premiĂšre de ces piĂšces, Jean-Gaspard Deburau, acteur pantomime sans passion, sans parole et presque sans visage, qui dit tout, exprime tout, se moque de tout »3 renonce Ă ses amours en mĂȘme temps quâĂ la scĂšne en faisant un adieu pathĂ©tique Ă son public, une fois la vieillesse venue ; dans la seconde, le ComĂ©dien sacrifie pour le théùtre une passion amoureuse, la femme aimĂ©e nâĂ©tant pas Ă la hauteur de son rĂŽle. Dans les deux cas, lâart semble un sacerdoce mais aussi un mĂ©tier dont il conviendrait dâexposer la rĂ©alitĂ© aux spectateurs. Câest dâailleurs en ces termes que Roland DorgelĂšs salue la premiĂšre du ComĂ©dien dans La Lanterne 4 Roland DorgelĂšs, La Lanterne, 22 janvier 1921. Vous ne savez pas, en somme, ce que câest que la vie dâun homme de théùtre ; vous connaissez le cĆur des personnages quâil a jouĂ©s, mais pas le sien ; vous croyez connaĂźtre sa vie privĂ©e quand on ne vous a livrĂ© que sa lĂ©gende ; et vous ignorez aussi ce que reprĂ©sente de patients efforts, de travail obstinĂ©, dâintrigues, la mise en scĂšne dâune piĂšce. Eh bien, allez au ComĂ©dien, vous saurez tout cela4. 3Le temps ayant fait son Ćuvre, nous connaissons dĂ©sormais le sort de ces piĂšces qui furent le prĂ©texte de nombreuses reprises. Deburau fut la piĂšce fĂ©tiche de Sacha Guitry elle fut lâoccasion de la rĂ©conciliation avec son pĂšre aprĂšs une brouille de treize ans, et câest sous les traits de Deburau que Guitry fit ses adieux Ă la scĂšne le 13 dĂ©cembre 1953, Ă Bruxelles. DĂšs 1918, Sacha Guitry avait donc imaginĂ© la piĂšce des adieux, toute son Ćuvre semblant le conduire Ă un destin prĂ©alablement fixĂ© par lâĂ©criture lâart conditionnerait lâexistence mĂȘme en la devançant. Parcours similaire pour Le ComĂ©dien, piĂšce créée en 1921 au théùtre Ădouard VII avec Lucien Guitry dans le rĂŽle titre, et reprise au théùtre de la Madeleine en 1938 par Sacha Guitry, lâĂąge imposant naturellement dâincarner, aprĂšs son pĂšre, le rĂŽle dâun artiste sur le retour. Reprises qui, tels des cycles, laissent vivre lâĆuvre en transformant son sens, les Ă©poques et les interprĂštes ayant forcĂ©ment changĂ©. De ce tremblement, dĂ©coule la sĂ©duction 5 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia. Lucien Guitry avait créé le rĂŽle du ComĂ©dien. Sacha Guitry le reprend aujourdâhui et sây impose avec autant dâautoritĂ© que son pĂšre ; lâavouerai-je ? Jây prĂ©fĂšre Sacha Ă Lucien. Sacha entre sans rĂ©serve dans le personnage ; son pĂšre y montrait je ne sais quel dĂ©tachement un peu supĂ©rieur, un je ne sais quoi qui semblait dire Je condescends ». Ă la derniĂšre scĂšne seulement, lâintensitĂ© de ses silences exprimait la douleur et la lutte intĂ©rieure du vieil amant sacrifiant son jeune amour Ă son art Ă©ternel avec une force communicative qui nâest ni dans les moyens ni dans les goĂ»ts de Sacha5. Projet de buste de Lucien Guitry, par Sacha Guitry 4Ces reprises dĂ©clenchent Ă©galement des modifications dâimportance, comme le signale Sacha Guitry 6 Sacha Guitry, document dactylographiĂ© enregistrĂ© par Radio-Luxembourg le samedi 16 fĂ©vrie ... Ă sa crĂ©ation, Le ComĂ©dien Ă©tait une comĂ©die en quatre actes. La piĂšce est, aujourdâhui, prĂ©cĂ©dĂ©e dâun prologue. Ce prologue est le dernier acte dâune comĂ©die en trois actes â dâune fausse comĂ©die, si jâose ainsi dire. Il existait, ce prologue, mais jâavais prĂ©fĂ©rĂ© le supprimer Ă la reprĂ©sentation, car il semblait ĂȘtre la parodie, le pastiche dâun Ă©crivain dramatique qui vivait encore en 1921. Cet Ă©crivain nâest plus â et la crainte que je pouvais avoir de le dĂ©sobliger jadis nâayant plus sa raison dâĂȘtre Ă prĂ©sent, nous jouerons pour la premiĂšre fois ce prologue, jeudi. [âŠ] Pourtant, un mot encore que les personnes qui, Ă la crĂ©ation, ont vu mon pĂšre dans le rĂŽle que je vais jouer me fassent la grĂące de rester sur leur impression6. 7 Le comĂ©dien et son musĂ©e », ComĆdia, janvier 1921. Cf. infra, Le musĂ©e du comĂ©d ... 5Quelles fonctions accorder Ă ces reprises et variantes ? Inscrivant le théùtre â art de lâĂ©phĂ©mĂšre â dans un continuum temporel, elles en appellent Ă la mĂ©moire pour combattre lâoubli Sacha Guitry invite le spectateur Ă la nostalgie en lui proposant de visiter le musĂ©e dĂ©diĂ© aux comĂ©diens pendant les entractes de la reprĂ©sentation, la robe de Sarah Bernhardt dans PhĂšdre, la couronne de Talma dans NĂ©ron, la collection de cannes de Lucien Guitry dans ses principaux rĂŽles Ă©tant quelques-unes des meilleures attractions7. DâoĂč la rĂ©action de Lucien Dubech dans Le Matin 8 Lucien Dubech, Le Matin, 1921, BnF, Fonds Guitry. La gloire des acteurs est Ă©clatante mais elle est viagĂšre. Quand nous voyons ces vieux acteurs se cramponner Ă leurs rĂŽles et Ă leur culture moyenne sur les grands comĂ©diens du passĂ©, câest Ă peine si quelques noms surnagent dâune mer aussi indiffĂ©rente que le LĂ©thĂ© pour toute lâAntiquitĂ© Roscius, puis plus rien jusquâaux acteurs qui eurent la chance de rencontrer Racine ou MoliĂšre [âŠ] Plus prĂšs de nous, en un siĂšcle, trois ou quatre noms Lekain, Clairon, Lecouvreur, Favart [âŠ]. Au XIXe siĂšcle, Talma, Rachel, Mars LemaĂźtre, encore un ou deux, mais qui sait ce quâont Ă©tĂ© les comĂ©diens illustres de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente ? [âŠ] Lucien Guitry peut bien reprĂ©senter Ă notre Ă©poque le ComĂ©dien, comme Talma fut Ă la sienne le TragĂ©dien8. 9 Le ComĂ©dien, film de 1948 ; Deburau, film de 1951. 10 Fragments notamment tirĂ©s de Si jâai bonne mĂ©moire », Mon Portrait », Portraits et an ... 6Notons enfin les adaptations cinĂ©matographiques des deux Ćuvres9, la mise en scĂšne engendrant sa propre relativitĂ© en entrant dans un jeu de traductions en boucle. DĂšs les premiĂšres images du ComĂ©dien, on est frappĂ© dâentendre des fragments tirĂ©s des notes et souvenirs de Sacha Guitry10 Ă la place du prologue â pastiche dâun mĂ©lodrame â prĂ©vu pour le théùtre. Au lieu de cette critique dâun théùtre de convention sensible pour les seuls amateurs de théùtre, lâaction dĂ©cline le portrait du pĂšre apparaissant dans ses rĂŽles les plus cĂ©lĂšbres, lâĂ©vocation construisant, sous des dehors lĂ©gers et sĂ©duisants, une petite thĂ©orie de lâart de lâacteur 11 Sacha Guitry, ThéùtreâŠ, t. II, p. 27-28. Le mĂ©tier de comĂ©dien est-il un mĂ©tier comme un autre ? Les comĂ©diens sont-ils des hommes comme les autres ? Eh bien, tout compte fait, non11. 12 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, acte III, p. 950. 13 Câest le cas de Lucien Guitry dans Le ComĂ©dien. 14 Câest le cas de Deburau. 7La premiĂšre diffĂ©rence tient au fait que si les autres prennent des mĂ©tiers, câest le mĂ©tier qui prend le comĂ©dien »12. La biographie de lâacteur tĂ©moigne ensuite de sa prĂ©destination Ă©lĂšve mĂ©diocre13 ou honte de la troupe » dâun cirque ambulant14, lâenfant montre en revanche un intĂ©rĂȘt passionnĂ© pour la lecture ou la communication silencieuse, le travers initial se muant avec le temps en qualitĂ© incontestable. Vient ensuite le moment de la reconnaissance, la prĂ©disposition Ă©tant rĂ©vĂ©lĂ©e par un maĂźtre ou par le public, lâessentiel Ă©tant de se frotter Ă la scĂšne sans refuser dâemprunter des chemins de traverse le ComĂ©dien dĂ©cline une offre de la ComĂ©die-Française et part neuf ans pour la Russie oĂč il fait applaudir le théùtre français ; le chagrin dâenfance de Deburau se transforme en gestuelle expressive. Dans les deux cas, le refus de tout acadĂ©misme renforce le talent artistique. Le comĂ©dien est dâabord un rebelle aux ordres de la famille et de la sociĂ©tĂ©, car il sâagit dâune vocation plus que dâun apprentissage 15 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in ThéùtreâŠ, p. 27-28. Câest un mĂ©tier pour lequel il faut ĂȘtre douĂ© ; on ne peut pas devenir un bon comĂ©dien Ă force de travail, dâintelligence et de volontĂ©. On peut jouer la comĂ©die sans aucun don, mais on la joue mal. On fait mal semblant. Or, savoir faire semblant, cela ne sâapprend pas15. 8Si Deburau, rĂ©pondant ainsi Ă lâinsistance de son fils Charles, consent finalement Ă lui donner une leçon de pantomime, câest quâil croit seulement aux vertus de lâhĂ©rĂ©ditĂ©, le fils remplaçant le pĂšre sans effacer son nom. Tous les acteurs du théùtre du Funambule veulent assister Ă la derniĂšre classe du maĂźtre qui dĂ©livre les secrets de son art en ces termes il faut avoir le trac pour ĂȘtre artiste, jusquâau moment de la loge ; puis masquer sa peur face au public. En scĂšne, le comĂ©dien doit ĂȘtre lĂ©ger, simple, charmant, jamais vulgaire, pas trop intelligent, câest inutile. Il doit se souvenir 16 Sacha Guitry, Deburau , in ThéùtreâŠ, acte III, p. 688. que les professeurs sont tous mauvais et, quand on est douĂ©, quâils sont des criminels, car ils nâenseigneront jamais, hĂ©las ! que leurs dĂ©fauts. Tous les gestes sont bons quand ils sont naturels, ceux quâon apprend sont toujours faux16. Dans Le MĂ©tier de comĂ©dien, Sacha Guitry rajoute 17 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in Théùtre⊠Le comĂ©dien est un homme dont la fonction naturelle est dâĂȘtre un autre homme pendant quatre heures, tous les jours. Jouer la comĂ©die, câest mentir avec lâintention de tromper, câest crĂ©er lâillusion dâune quantitĂ©, dâune infinitĂ© de sentiments divers quâon nâĂ©prouve pas et quâil convient pourtant de faire partager17. 9Dans ces textes, Sacha Guitry se rĂ©fĂšre directement aux thĂ©ories de Diderot, les techniques de jeu visant Ă exercer un effet sur la perception du spectateur sans identification de la part de lâacteur ni avec le caractĂšre du personnage ni avec la logique du comportement liĂ© Ă son rĂŽle. Câest donc au spectateur quâil revient de vivre lâaction, lâacteur lui imposant, par sa technique, une relation dâidentification. Car le public est lâultime visĂ©e de lâacteur authentique qui doit se sacrifier Ă son attente pour lui procurer du plaisir, dĂ»t-il lui-mĂȘme en souffrir. Tel est, en effet, le sens des paroles de Deburau lors de sa derniĂšre classe 18 Sacha Guitry, Deburau, acte IV, p. 693. Adore ton mĂ©tier, câest le plus beau du monde ![âŠ] Fais rire le public, dissipe son ennui,Et, sâil te mĂ©prise et tâoublieSitĂŽt quâil a passĂ© la porte,Va, laisse-le, ça ne fait rien,On se souvientToujours si mal de ceux qui vous ont fait du bien18 ! 10Câest au docteur quâil revient finalement de faire le panĂ©gyrique du mĂ©tier, lâun reconnaissant Ă lâautre sa capacitĂ© Ă soigner le public 19 Ibid., acte III, p. 678-679. Le docteur Et je respecte volontiersCeux-lĂ qui font mĂ©tierDe distraire les autresEt de les amuser. [âŠ] Celui qui fait sourire est un grand bienfaiteur !Il peut ce que jamais nâa pu faire un a sur nous un avantageIl peut, sans le vouloir, sans ĂȘtre intelligent,Il peut rendre le goĂ»t de la vie Ă des gens19 ! 11De la mĂȘme façon, le ComĂ©dien sâinterroge sur le public qui donne sens Ă son mĂ©tier. Sâil a lâoccasion de parler Ă douze cents personnes tous les soirs, comment lui rendre service » ? Faudrait-il, Ă lâinstar des naturalistes, lui dĂ©peindre les misĂšres de la vie ? 20 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte I, p. 910-911. Le comĂ©dien Pas du tout, justement. [âŠ] Il ne suffit pas de montrer ce qui est laid, il faut aussi montrer ce qui est Beau ! Le Bonheur, lâAmour, la Gloire, la SantĂ©, la Peinture⊠tout ce qui est beau et tout ce qui est accessible. [âŠ] Savez-vous ce quâest le public ? [âŠ] Câest notre pays20. 12Le rĂŽle de lâacteur nâest donc quâun outil, sa fonction vĂ©ritable Ă©tant dâinstaurer un dialogue avec le public câest ainsi quâil doit contribuer, par-delĂ les masques de son personnage, Ă lâĂ©dification esthĂ©tique et morale des spectateurs. De la sorte, les comĂ©dies se font actes de foi. Si Guitry ne renonce Ă aucune des observations comiques que le thĂšme lui offre â le directeur et lâargent, le comĂ©dien et sa vanitĂ©, la jalousie de ses partenaires â, le sujet mĂȘme de ses piĂšces est lâanalyse des raisons profondes qui font quâun comĂ©dien est un comĂ©dien, mais aussi de ce quâil pourrait ĂȘtre si lâon admettait sa mission sociale. Son amour, dirait Guitry. * * * 13Le comĂ©dien est avant tout un analyste de lâamour. Mais il existe deux sortes dâamour lâamour apparent et somme toute superficiel, celui du ComĂ©dien pour Jacqueline Maillard par exemple, jeune femme qui se trompe en croyant aimer celui quâelle admire sur les planches du théùtre, ou de Deburau pour Marie Duplessis, la Dame au CamĂ©lia. Et lâamour vĂ©ritable, inextinguible parce que dĂ©sincarnĂ© et idĂ©el celui de lâacteur pour le public. Dans les deux piĂšces, Deburau et le ComĂ©dien doivent renoncer aux amours trompeuses comme aux rĂȘves narcissiques pour devenir personne, câest-Ă -dire tout le monde. Sâil est alors impossible de faire la part du rĂŽle et de lâartiste, Sacha Guitry sâabĂźmant dans les ombres fantomatiques de Deburau ou du ComĂ©dien, câest que le théùtre est sa vie comme sa vie est son théùtre. Ă ce prix seulement, le mensonge que suppose tout rĂŽle sera parachevĂ© car menĂ© Ă ce point extrĂȘme oĂč lâacteur sâannule pour faire vivre un autre en lui-mĂȘme, pour lâamour du public. * * * 14Sacha Guitry a sans doute eu lâintuition de lâesthĂ©tique contemporaine de lâautofiction le premier, il renonce Ă la notion dâemploi alors en vigueur dans le théùtre de boulevard, Ă ces 21 Classification de Maurice Rostand pour auditions possibles, in ComĆdia, 22 janvier 1921, Bn ... grands premiers comiques, grands premiers rĂŽles, jeunes premiers et premiers rĂŽles, amoureux et amoureuses, confidents et manteaux, raisonneurs ou duettistes21 qui occupent les scĂšnes françaises de lâĂ©poque, pour imposer sa seule prĂ©sence 22 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte II, p. 933. Le comĂ©dien Savez-vous ce quâest un artiste ? Un artiste, câest un comĂ©dien qui nâa pas dâemploi dĂ©fini. [âŠ] Un artiste nâa pas dâĂąge⊠il joue les vieillards quand il est jeune et les Ă©phĂšbes quand il est trop vieux pour jouer les hommes mĂ»rs22. 15Si le mĂ©tier de comĂ©dien est, selon les dires de Guitry, magnifique et terrible », câest quâil abolit dĂ©finitivement la notion dâintimitĂ©. DĂšs lors, tout ce qui est vĂ©cu par le comĂ©dien deviendra matĂ©riau pour la scĂšne, la vie se recyclant inĂ©vitablement dans lâart. Deburau est une part de lâenfance de Guitry, moment initiatique oĂč se joue de façon encore inconsciente le destin du futur homme de théùtre 23 Sacha Guitry, Cinquante ans dâoccupations, p. 326-327. Câest Ă Saint-PĂ©tersbourg, en 1890, que jâai jouĂ© la comĂ©die pour la premiĂšre fois. JouĂ© nâest pas tout Ă fait exact. En vĂ©ritĂ©, jâai figurĂ© dans une pantomime en un acte que mon pĂšre avait faite en collaboration avec un grand comĂ©dien russe qui se nommait Davidof. Cette pantomime fut créée au Palais ImpĂ©rial, devant Alexandre III. Mon pĂšre y jouait le rĂŽle de Pierrot. Moi, jâĂ©tais Pierrot fils. [âŠ] Lorsque, aprĂšs une interminable sĂ©paration de treize annĂ©es, mon pĂšre vint me voir jouer pour la premiĂšre fois, câĂ©tait au Vaudeville, et je jouais Deburau. Vingt-huit ans sâĂ©taient Ă©coulĂ©s depuis lâĂ©poque de mes dĂ©buts Ă Saint-PĂ©tersbourg â et je puis dire, en somme, quâil ne mâavait pas vu jouer depuis le jour oĂč cette photographie avait Ă©tĂ© prise. Vingt-huit annĂ©es, et il me retrouvait en Pierrot ! Mais, ce jour-lĂ , câĂ©tait moi qui jouais le rĂŽle du pĂšre23. 16De mĂȘme, lâintrigue du ComĂ©dien est tout entiĂšre inspirĂ©e dâune lettre de Talma que Guitry conserve comme un document prĂ©cieux Je possĂšde une lettre de Talma des plus intĂ©ressantes. [âŠ] Lâactrice qui jouait avec lui Ă Bruxelles ne pouvant pas lâaccompagner de ville en ville, le directeur demandait Ă Talma dâaccepter une certaine demoiselle Bellanger, propre Ă la remplacer dans les principaux rĂŽles fĂ©minins de son rĂ©pertoire. Mlle Bellanger nâavait pas de talent, et Talma le savait. Il aurait pu fort bien ne pas sâen soucier. Il aurait pu fort bien penser Moi seul, et câest assez », ainsi que trop de grands acteurs le pensent et le disent. Talma nâĂ©tait point de ceux-lĂ . Il Ă©crivit au directeur 24 Sacha Guitry, Du grand danger de ceux qui remplacent les autres », in ThéùtreâŠ, p ... Mon cher Ami,Jâaccepte volontiers votre proposition, et câest avec plaisir que jâirai jouer tant Ă Anvers quâĂ LiĂšge et quâĂ Namur, ainsi quâĂ Charleroi. Mais je vais ĂȘtre irrĂ©ductible quant au choix que vous avez fait de Mlle Bellanger. Câest une personne ravissante, mais dont le jeu, hĂ©las ! est superficiel. Je vous prie instamment de ne pas me lâimposer pour jouer avec moi, car [âŠ] cela me fatiguerait Ă©tĂ© en effet demander Ă Talma dâinterprĂ©ter deux rĂŽles, ce qui nâeĂ»t point manquĂ© de le fatiguer24. 25 Antoine, Un grand portrait dâacteur », chronique hebdomadaire de LâInformation, 1921. 17Les pilotis de lâĆuvre sont restituĂ©s au grĂ© de notes fragmentaires concernant les souvenirs de Guitry ; la biographie Ă©tant constituĂ©e de scĂšnes Ă©minemment théùtrales, lâart sert dâabord Ă lire sa propre vie ; toute piĂšce prend alors lâallure dâune confidence personnelle », comme le disait Antoine Ă propos du ComĂ©dien25, la rĂ©alitĂ© de lâexistence menant Ă lâesquisse du portrait universel de lâacteur. * * * 26 Voir, par exemple, Ă ce sujet, la critique de Pierre Mille, dans La Renaissance, fĂ© ... 27 Pornographie provisoire », ComĆdia, fĂ©vrier 1921. 18On a souvent reprochĂ© Ă Guitry de se mettre » dans ses ouvrages26, certains allant jusquâĂ parler de pornographie provisoire », le ComĂ©dien cĂ©dant aux avances dâune jeune Ă©tourdie sous le regard bienveillant de son oncle, triste reprĂ©sentant de notre morale finissante, de notre morale passive »27, dâautres saluant cette incorporation inĂ©dite de lâhomme et de lâĆuvre. Il semblerait plutĂŽt que le prĂ©tendu narcissisme de Guitry soit un malentendu, lâartiste sacrifiant son ego dans la pratique du théùtre et se travestissant toujours pour sâengloutir et se perdre dans la multiplication des rĂŽles. Si la thĂ©matique de la surface et des profondeurs engendre une incessante dialectique dans lâĆuvre de Guitry â les coulisses enseignant plus que la scĂšne et les masques plus que la rĂ©alitĂ© â câest que lâacteur, forcĂ©ment rebelle aux rĂšgles habituelles du monde, masque sa tristesse dâune mĂ©lancolique Ă©lĂ©gance. Sans rĂŽle et sans amour, lâacteur nâest plus personne telle est la premiĂšre leçon de Deburau et du ComĂ©dien. Mais câest sans doute que, pour ĂȘtre un grand artiste, il fallait dĂ©jĂ nâĂȘtre rien. DâoĂč la nostalgie du ComĂ©dien aprĂšs la derniĂšre, sorte de condamnation au vide aprĂšs lâillusion du masque 28 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien », in ThéùtreâŠ, acte I, p. 908. LâhabilleuseVous aimez ça, vous regarder dans la glace, hein ?Le comĂ©dienCe nâest pas moi que je regarde⊠ce sont les autres !LâhabilleuseQuels autres ?Le comĂ©dienCeux que je joueâŠLâhabilleuseOui, mais comme celui-lĂ , vous ne le jouerez plusâŠLe comĂ©dienJustement, je lui dis Adieu28. 19En conclusion, il semblerait que la traversĂ©e des apparences, si souvent symbolisĂ©e par des scĂšnes de vanitĂ© face au miroir dans lâĆuvre de Guitry, soit lâillusion suprĂȘme Ă laquelle le bon acteur aurait renoncĂ© nâĂ©tant rien que les autres, sous le masque, il sâadresse Ă la communautĂ© des hommes en traitant lĂ©gĂšrement de sujets sĂ©rieux. Avec Lucien Guitry et Yvonne Printemps Top of page Notes 1 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia, mars 1938 ; article dĂ©coupĂ© par Sacha Guitry et annotĂ© par ses soins de la sorte VoilĂ une critique qui me paraĂźt assez indĂ©pendante », archives Guitry, BnF. 2 Propos de Sacha Guitry rapportĂ©s par Lucien Dubech, Le Matin, 22 janvier 1921. 3 Sacha Guitry, Deburau, in Théùtre et théùtre je tâadore, Paris, Omnibus, 2005, acte I, p. 612. 4 Roland DorgelĂšs, La Lanterne, 22 janvier 1921. 5 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia. 6 Sacha Guitry, document dactylographiĂ© enregistrĂ© par Radio-Luxembourg le samedi 16 fĂ©vrier 1938, BnF, Fonds Guitry. 7 Le comĂ©dien et son musĂ©e », ComĆdia, janvier 1921. Cf. infra, Le musĂ©e du comĂ©dien ». 8 Lucien Dubech, Le Matin, 1921, BnF, Fonds Guitry. 9 Le ComĂ©dien, film de 1948 ; Deburau, film de 1951. 10 Fragments notamment tirĂ©s de Si jâai bonne mĂ©moire », Mon Portrait », Portraits et anecdotes », dans Cinquante ans dâoccupations. 11 Sacha Guitry, ThéùtreâŠ, t. II, p. 27-28. 12 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, acte III, p. 950. 13 Câest le cas de Lucien Guitry dans Le ComĂ©dien. 14 Câest le cas de Deburau. 15 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in ThéùtreâŠ, p. 27-28. 16 Sacha Guitry, Deburau , in ThéùtreâŠ, acte III, p. 688. 17 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in Théùtre⊠18 Sacha Guitry, Deburau, acte IV, p. 693. 19 Ibid., acte III, p. 678-679. 20 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte I, p. 910-911. 21 Classification de Maurice Rostand pour auditions possibles, in ComĆdia, 22 janvier 1921, BnF, Fonds Guitry. 22 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte II, p. 933. 23 Sacha Guitry, Cinquante ans dâoccupations, p. 326-327. 24 Sacha Guitry, Du grand danger de ceux qui remplacent les autres », in ThéùtreâŠ, p. 55-56. 25 Antoine, Un grand portrait dâacteur », chronique hebdomadaire de LâInformation, 1921. 26 Voir, par exemple, Ă ce sujet, la critique de Pierre Mille, dans La Renaissance, fĂ©vrier 1921. 27 Pornographie provisoire », ComĆdia, fĂ©vrier 1921. 28 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien », in ThéùtreâŠ, acte I, p. of page References Bibliographical reference Sophie Lucet, âPortrait de lâartiste en rebelle Le ComĂ©dien, Deburauâ, Double jeu, 3 2006, 123-134. Electronic reference Sophie Lucet, âPortrait de lâartiste en rebelle Le ComĂ©dien, Deburauâ, Double jeu [Online], 3 2006, Online since 06 July 2018, connection on 27 August 2022. URL DOI of page About the author Sophie LucetMaĂźtre de confĂ©rences en Ătudes thĂ©atrales Ă lâuniversitĂ© de Caen this author Published in Double jeu, 1 2003 Entretien avec Philippe CaubĂšre Published in Double jeu, 1 2003 Entretien avec ValĂ©rie DrĂ©ville Published in Double jeu, 1 2003 Quelquâun va venir, de Jon Fosse Published in Double jeu, 6 2009 Top of page
RichardPryor étant interviewé par Barbara Walters. C'était épique. Walters était alors connue comme l'intervieweuse la plus coriace de son temps. Pryor était le meilleur et le plus riche comédien de l'époque. Son discours franc sur sa vie a laissé Walters sans voix. Il a parlé de tout, de la toxicomanie, de l'avortement, du suicide
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Filsde lâun des comĂ©diens les plus en vue de la Belle Epoque, Lucien Guitry, le petit Sacha a grandi entre prĂ©cepteurs particuliers et avant-garde. Les amis de son pĂšre sâappelle en effet Vuillard, Monet, Courteline, Toulouse-Lautrec, Lartigue sans oublier la grande Sarah Bernhardt. On comprend dĂšs lors que Sacha Guitry ait voulu
Le jeu simple et addictif CodyCross est le genre de jeu oĂč tout le monde a tĂŽt ou tard besoin dâaide supplĂ©mentaire, car lorsque vous passez des niveaux simples, de nouveaux deviennent de plus en plus difficiles. Plus tĂŽt ou plus tard, vous aurez besoin dâaide pour rĂ©ussir ce jeu stimulant et notre site Web est lĂ pour vous fournir des CodyCross Le pĂšre, câĂ©tait Lucien, le fils, câĂ©tait Sacha rĂ©ponses et dâautres informations utiles comme des astuces, des solutions et des astuces. Ce jeu est fait par le dĂ©veloppeur Fanatee Inc, qui sauf CodyCross a aussi dâautres jeux merveilleux et dĂ©routants. Si vos niveaux diffĂšrent de ceux ici ou vont dans un ordre alĂ©atoire, utilisez la recherche par indices ci-dessous. CodyCross Cirque Groupe 85 Grille 3GUITRY
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LePÚre C'était Lucien Le Fils C'était Sacha; Comme L'a Dit Sacha Guitry En Parlant De Cette Coutume, « Il Faut Bien Commencer Par Un Endroit Quelconque » ! Le PÚre, C'était Lucien, Le Fils, C'était Sacha; Le Pere C Etait Lucien Le Fils C Etait Sacha; A Servi Sacha 6 Lettres; Valet De Chambre De Sacha; PiÚce Puis Film De Et Avec Sacha
PubliĂ© le 09/03/2008 Ă 1043 Pour l'Albigeois Bernard Hijosa, son ami depuis 1992, Lucien Gruss, mondialement connu, est un des meilleurs Ă©cuyers Ă l'heure actuelle ». L'artiste ne se prĂ©tend pas pour autant un grand maĂźtre. Il faut rester humble. Je ne me prends pas au sĂ©rieux, ce qui n'empĂȘche pas de faire les choses avec sĂ©rieux », modĂšre le cĂ©lĂšbre homme de cheval. DonnĂ© pour la premiĂšre fois, ce week-end, son nouveau spectacle Ă©questre Lucien Gruss et les quatre Ă©lĂ©ments» est pourtant unique. C'est le clou du 7e salon du cheval d'Albi », allĂšche Dominique du Trieu de Terdonck, l'organisateur, qui signe la mise en scĂšne avec Danie Aile. salon qui a une Ăąme » Avec cette crĂ©ation albigeoise, Lucien Gruss a eu Ă cĆur de montrer de jolis tableaux Ă©questres. C'est bien le moins dans la ville de Toulouse-Lautrec, qui adorait le cheval. » La prouesse n'est pas seulement artistique pour Lucien Gruss, qui revient de loin. En octobre 2007, lors du salon du cheval de Montpellier, il fut victime d'un grave accident. Le cheval a sautĂ© en l'air inopinĂ©ment. En retombant, je me suis ouvert le bassin. Il a fallu me mettre une plaque avec des vis. Je suis restĂ© deux mois allongĂ©, j'ai cru que j'allais passer ma vie dans une petite chaise », tĂ©moigne Lucien Gruss. Un mois et demi de rééducation plus tard et aprĂšs avoir perdu dix kilos ça, c'est bien ! », il a retrouvĂ© toutes ses facultĂ©s physiques et mentales. Hier, c'Ă©tait la premiĂšre fois qu'il revenait sur scĂšne. Lucien Gruss a encore rendez-vous le 17 mars avec son chirurgien. En attendant, il ne peut pas encore monter Ă cheval, mais peut se tenir au milieu d'eux, comme si c'Ă©tait une troupe de danseurs ». C'est un des premiers Ă avoir chuchotĂ© Ă l'oreille des chevaux. Il a une complicitĂ© extraordinaire avec eux. Ils lui obĂ©issent au doigt et Ă l'Ćil », s'Ă©merveille Bernard Hijosa, qui l'hĂ©berge Ă la RĂ©serve et lui a mĂȘme fait dĂ©couvrir sur un attelage le bois de Saint-Quintin. HĂ©ritier d'une grande famille du cirque qui s'est agrandie le 1er mars avec la naissance d'un petit Armand, son deuxiĂšme enfant, Lucien Gruss est content d'ĂȘtre de retour Ă Albi, oĂč il est dĂ©jĂ venu C'est un salon du cheval qui a une Ăąme, chaleureux, avec une vraie salle de spectacle. » Ă quelques heures de la premiĂšre reprĂ©sentation, Lucien Gruss n'en avouait pas moins une apprĂ©hension ». Il ne faut pas y voir une sĂ©quelle de l'accident, mais simplement le trac des grands professionnels C'est un nouveau spectacle, et avec les chevaux, on ne sait jamais ! » Le salon est ouvert de 10 heures Ă 19 heures ce dimanche. EntrĂ©e, adulte, 7 âŹ, enfant, 5âŹ. Spectacle ce dimanche Ă 17 heures. Adulte, 24 âŹ, enfant, 22âŹ. StĂ©phane, exposant OpportunitĂ© pour se faire connaĂźtre»
t3n5c. 05mk1oqcuc.pages.dev/12805mk1oqcuc.pages.dev/6705mk1oqcuc.pages.dev/12605mk1oqcuc.pages.dev/24605mk1oqcuc.pages.dev/23205mk1oqcuc.pages.dev/54505mk1oqcuc.pages.dev/25605mk1oqcuc.pages.dev/584
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