Cet acteur shakespearien n'a incarnĂ© que deux fois le cĂ©lĂšbre agent 007. Pourtant, 30 ans plus tard, nul n'a oubliĂ© l'empreinte qu'il a posĂ©e sur le personnage. Retrouvez ce James Bond inoubliable dans Tuer n'est pas jouer sur France 3, jeudi 26 dĂ©cembre Ă 13 h plus british des hĂ©ros aprĂšs Sherlock Holmes et Harry Potter en aura eu des passeports ! AprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©cossais Sean Connery, australien George Lazenby, anglais Roger Moore et avant d'ĂȘtre irlandais Pierce Brosnan, James Bond a Ă©tĂ© gallois avec Timothy Dalton. QuatriĂšme 007 officiel, il venait d'avoir 40 ans lorsqu'il hĂ©rita en 1986 de l'Aston Martin, du Walther PPK et de la vodka Martini de l'agent secret. Un beau cadeau empoisonnĂ©, autant pour la comparaison avec les prĂ©dĂ©cesseurs que pour la prison dorĂ©e oĂč vous enferme un tel rĂŽle. Peu importent l'aura, le talent ou l'expĂ©rience, jouer Bond semble gommer le passĂ© et confisquer l'avenir. Sauf, peut-ĂȘtre, quand on est un acteur chevronnĂ© comme Timothy Dalton, embarquĂ© par sa passion pour le théùtre dĂšs l'Ăąge de 16 ans, Ă la suite d'une reprĂ©sentation de Macbeth. FormĂ© Ă la prestigieuse Royal Academy of Dramatic Art de Londres, il fit ses dĂ©buts sur scĂšne en 1964 en jouant Shakespeare. Et passa plus de vingt ans Ă polir son art sur les planches, Ă la tĂ©lĂ©vision et au cinĂ©ma. Il a alors la cote dans le mĂ©tier comme auprĂšs des critiques, un agenda surbookĂ©, un compte en banque bien rempli et il vient mĂȘme d'envoyer bouler RomanPolanski Ă quelques jours du tournage de Pirates en y en a un qui n'a pas besoin du matricule Ă trois chiffres pour exister, c'est bien lui. Pourtant, il craque, au printemps 1986, quand le producteur Albert Broccoli lui propose de prendre la suite d'un Roger Moore en prĂ©retraite. ApprochĂ© mais liĂ© ailleurs par contrat, Pierce Brosnan vient de dĂ©cliner. Le casting de 007 a souvent Ă©tĂ© Ă©maillĂ© de 1968, Sean Connery ne veut pas continuer. Ă qui propose-t-on le rĂŽle en premier ? Ă Timothy Dalton, 22 ans ! Il refuse, arguant qu'il est trop jeune et "que c'est impossible de passer derriĂšre Sean Connery !" En revanche, point de scrupules pour se mettre dans les pas de Roger Moore. "Il Ă©tait parfait en Bond mais les films s'Ă©taient Ă©garĂ©s vers quelque chose de trop technopop avec, toujours, un mĂ©chant qui veut dĂ©truire le monde", souligne le Gallois, qui demande que l'Ă©criture revienne aux tons clairs-obscurs du personnage d' carton au box-officeOn lui offre donc un script Ă©pousant ses exigences. Son nom The Living Daylights, Tuer n'est pas jouer, en français. Deux semaines plus tard, Dalton signe. Le 7 aoĂ»t 1986, le voilĂ officiellement intronisĂ© par communiquĂ©. Le 29 septembre, les prises de vues dĂ©marrent Ă Vienne Autriche. RĂ©injectant chair et sang Ă 007, l'acteur transforme le pantin qu'il Ă©tait devenu sous la prĂ©cĂ©dente mandature en un hĂ©ros sans Ă©tat d'Ăąme, un rien torturĂ©. Les fans de Roger Moore s'Ă©tranglent, ceux du crĂ©ateur Ian Fleming jubilent. Quand Tuer n'est pas jouer sort, Ă l'automne 1987, Timothy Dalton rĂ©ussit son pari. Le film fait un carton au box-office, battant les records des deux prĂ©cĂ©dents volets, quatriĂšme plus gros rendement depuis le dĂ©but de la sĂ©rie en 1963. Il rempile, deux ans plus tard, avec Permis de tuer, qui fonctionne partout, sauf sur le sol amĂ©ricain oĂč sĂ©vit la concurrence d'Indiana Jones et de Batman. Comme il a signĂ© pour trois Ă©pisodes, Dalton se prĂ©pare Ă empocher un cachet de 5 millions d'euros pour sa nouvelle mission quand survient une fĂ©roce bataille judiciaire entre les producteurs et le distributeur MGM, chacun revendiquant la paternitĂ© de la franchise. Le procĂšs, qui dure des annĂ©es, finit par libĂ©rer le comĂ©dien d'un contrat arrivĂ© Ă terme. En outre, il faut revoir le concept car l'effondrement du bloc soviĂ©tique a ringardisĂ© l'opposition Est/ Ouest, pilier narratif de la talent fait l'unanimitĂ©Quand GoldenEye est lancĂ© en 1994, Dalton se montre d'abord intĂ©ressĂ© puis renonce, de peur qu'un nouveau contrat pour plusieurs films ne l'immobilise des annĂ©es durant. Il lĂąche un personnage pour redevenir un comĂ©dien. Les parents aiment le revoir en 007, leurs enfants l'ont dĂ©couvert en explorateur ambigu dans la sĂ©rie Penny Dreadful et la derniĂšre gĂ©nĂ©ration s'est rĂ©galĂ©e quand il a prĂȘtĂ© sa voix Ă M. Labrosse dans les rĂ©cents volets de Toy Story en Trois dĂ©cennies aprĂšs avoir pris sa retraite du MI6, l'artiste est toujours dans la course. L'homme a conservĂ© sa superbe. On ne peut pas en dire autant des autres 007... Inscrivez-vous Ă la Newsletter de pour recevoir gratuitement les derniĂšres actualitĂ©s
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