Dissertation: La Fortune Des Rougons résumé. Recherche parmi 274 000+ dissertations. out commence avec Adélaïde Fouque, fille unique d'une famille de paysans possédant des terres en bordure de la ville de Plassans (cette ville imaginaire ressemble en de nombreux points à la ville d'Aix où Zola a passé une grande partie de sa jeunesse
Résumé Détails Compatibilité Autres formats L'action se déroule à Paris. Eugène Rougon a fait carrière en politique grâce à son soutien à Napoléon III il est ministre. Son frère Aristide commence en bas de l'échelle par un modeste emploi. Sa femme s'appelle Angèle. Ils ont une fille Clotilde, placée chez son frère, le docteur Pascal Rougon à Plassans, et un fils, Maxime, mis en pension. Ils habitent un modeste appartement de deux pièces. Eugène aide son frère à obtenir un emploi à la mairie de Paris, ce qui permet à ce dernier d'avoir accès à tous les plans des travaux d'Haussmann. Lire plusexpand_more Titre La Curée EAN 9782322449576 Éditeur Books on Demand Date de parution 22/08/2022 Format ePub Poids du fichier kb Protection Filigrane numérique L'ebook La Curée est au format ePub protégé par Filigrane numérique check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur application iOs et Android Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur My Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur le lecteur Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur liseuse. Je crée ma liste d’envies Vous devez être connectée pour pouvoir créer et sauvegarder votre liste d’envies cancel Déjà cliente ?Se connecter Pas encore inscrite ?Mon compte Un compte vous permettra en un clin d’oeil de commander sur notre boutique consulter et suivre vos commandes gérer vos informations personnelles accéder à tous les e-books que vous avez achetés avoir des suggestions de lectures personnalisées Livre non trouvé Oups ! Ce livre n'est malheureusement pas disponible... Il est possible qu’il ne soit pas disponible à la vente dans votre pays, mais exclusivement réservé à la vente depuis un compte domicilié en France. L’abonnement livre numérique Vivlio shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite ! check_circle Chaque mois, bénéficiez d’un crédit valable sur tout le catalogue check_circle Offre sans engagement, résiliez à tout moment ! L’abonnement livre numérique Vivlio shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite ! Vous allez être redirigé vers notre prestataire de paiement Payzen pour renseigner vos coordonnées bancaire Si la redirection ne se fait pas automatiquement, cliquez sur ce lien. Bienvenue parmi nos abonnés ! shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite !
LAFORTUNE DES ROUGON Ce roman sert d'introduction à toute l'oeuvre. Il montre certains membres de la famille dont je veux écrire l'histoire, au début de leur carrière, fondant leur fortune sur le coup d'Etat, comptant sur l'Empire qu'ils

Dissertation Français, éditions Ellipses, par Nathalie Leclercq Préface Je veux expliquer comment une famille, un petit groupe d’êtres, se comporte dans une société, en s’épanouissant pour donner naissance à dix, à vingt individus qui paraissent, au premier coup d’œil, profondément dissemblables, mais que l’analyse montre intimement liés les uns aux autres. L’hérédité a ses lois, comme la pesanteur. Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. Titre scientifique Les Origines. 1871 I Le livre s’ouvre sur la description de Plassans et de son cimetière lentement transformé en terrain vague. Silvère, avec un fusil, attend Miette. Il part le soir même pour rejoindre les républicains. Ils ont du mal à se séparer, ils se promènent longuement, dans la grande pelisse de la jeune fille de treize ans. Puis ils rencontrent la troupe de républicains qui chantent la Marseillaise, Miette s’empare du drapeau et tous deux rejoignent la troupe. II Une nouvelle description de Plassans et de ses trois quartiers celui des nobles, celui de la bourgeoisie et celui du peuple. Ce fut dans ce milieu particulier que végéta jusqu’en 1848 une famille obscure et peu estimée, dont le chef, Pierre Rougon, joua plus tard un rôle important, grâce à certaines circonstances. » Adélaïde Fouque, née en 1768, orpheline à 18 ans, dont le père mourut fou, était une grande créature mince, dont le bruit courait qu’elle avait le cerveau fêlé, comme son père. Elle épousera un paysan mal dégrossi, Rougon, dont elle aura un fils Pierre. Mais Rougon meurt subitement quinze mois après leur mariage, Adélaïde prend un amant, ce gueux de Macquart » qu’elle rejoint aussi souvent que possible dans sa masure qui est voisine à sa propriété. Pour mieux se rejoindre, ils percent même une porte dans le mur mitoyen. Elle aura deux enfants de cette union, Antoine Macquart, une brute où la franchise sanguine du père tournait en sournoiserie pleine d’hypocrisie et Ursule, créature chétive et maladive. Adélaïde ne s’en occupe guère, ils sont complètement libres. Pierre, juste milieu entre le paysan Rougon et la fille nerveuse Adélaïde, un paysan moins rude, à l’intelligence plus large et plus souple, comprend sa situation et s’arrange pour se rendre maître de sa mère, par des regards pleins de sous-entendus. Il la martyrise psychologiquement. Puis, une fois sa mère réduite en esclavage, il prend en mains le domaine de la Fouque, laisse partir Antoine au service militaire, accepte sans problème que Mouret, un ouvrier chapelier, épouse Ursule et parte à Marseille. Mouret est très amoureux de sa femme et refuse même l’argent de Pierre, à la grande surprise de celui-ci. Le hasard sert encore ses desseins. Désireux de se débarrasser de sa mère, il l’envoie dans la masure de l’impasse Saint-Mittre du contrebandier Macquart qui vient de se faire tuer par les gendarmes. Elle pendit la carabine au-dessus de la cheminée, et vécut là, étrangère au monde, solitaire, muette. » Pierre vend La Fouque, fait signer un reçu à Adélaïde qui était censé avoir reçu 50 000 francs, et épouse la fille d’un marchand d’huile, Félicité Puech, qui avait une ruse de chatte au fond de ses yeux noirs. Toute sa physionomie de naine futée était comme le masque vivant de l’intrigue, de l’ambition active et envieuse. Les premières années se passent assez bien, mais par la suite, le guignon revint implacable. Pendant plus de trente ans, la bataille dura. A la mort de son père, Félicité apprend qu’il est ruiné… En plus, de 1811 à 1815, elle eut trois garçons et deux filles. Elle reconstruisit sur la tête de ses fils l’édifice de sa fortune et fait tout pour qu’ils fassent des études. Deux firent leur droit, le troisième fit médecine. La race des Rougon devait s’épurer par les femmes, ses fils furent d’une intelligence plus haute, capables de grands vices et de grandes vertus. Eugène, l’aîné, semblait apporté la preuve que Félicité avait du sang noble dans les veines. Il part très vite faire carrière à Paris, une fois devenu avocat. Aristide est tout son opposé. Il avait le visage de sa mère, et des avidités, un caractère sournois, apte aux intrigues vulgaires où les instincts de son père dominaient. Il aimait l’argent comme son frère aîné aimait le pouvoir. Il se marie à la fille du commandant Sicardot, et donne la dot de 10 000 francs à son père pour qu’il la place. Ainsi, ils vivent aux crochets des Rougon, Pierre ne pouvant lui rendre l’argent qu’il perdit très vite. Mais dès que Pierre fut en mesure de les lui rendre, il les met dehors. Aristide et sa femme s’installent dans le vieux quartier et très rapidement Aristide doit travailler à la préfecture, à son grand désespoir. Pascal, le dernier fils, ne paraissait pas appartenir à la famille. C’était un de ces cas fréquents qui font mentir les lois de l’hérédité. Droit, modeste, sobre, son métier de médecin lui procurait juste de quoi vivre et il se vouait corps et âme à la science. Il était si différent des siens que tout le monde l’appelait M. Pascal. Les deux sœurs, Marthe et Sidonie, sont vite mariées, l’une va à Marseille et l’autre à Paris. Félicité et Pierre vendent le magasin et s’installent dans la rue qui sépare le vieux quartier du neuf, en face des fenêtres du receveur particulier de la sous-préfecture. Félicité arrange le salon jaune de son mieux, dans la faible mesure de ses moyens et rêve devant les rideaux du receveur. Ils attendent. La révolution de 1848 trouva donc tous les Rougon sur le qui-vive, exaspérés par leur mauvaise chance et disposée à violer la fortune, s’ils la rencontraient jamais au détour d’un sentier. III Plassans est avant tout catholique et royaliste. Mais pour combattre les républicains, elle deviendra bonapartiste. Ce qui fera la fortune des Rougon. Félicité, dès février 48, comprend qu’il se passe quelque chose et que c’est le moment d’agir. Le noble marquis de Carnavant se prend d’amitié pour elle et vient lui rendre visite dans son salon jaune. Il sera de précieux conseil. Puis il se forme un noyau de conservateurs chez eux, faits de bourgeois frileux et de militaires qui préfèrent parler de politique en dehors de chez eux pour ne pas se compromettre M. Isidore Granoux, ancien marchand d’amandes et membre du conseil municipal, un riche propriétaire, M. Roudier, et la plus forte tête, le commandant Sicardot. Il y avait aussi le sournois Vuillet, libraire et vendeur d’illustrations pornographiques. Il dirigeait la gazette hebdomadaire de Plassans. En avril 1848, Eugène revient subitement de Paris et prépare son père aux futurs évènements, l’assurant que sa fortune était proche. Félicité est tenue à l’écart, mais elle réussira à lire ses lettres, pendant la nuit. Aristide publie des articles dans le journal L’Indépendant et se range du côté des vainqueurs, selon lui, les républicains. Mais il reste sans cesse à l’affût, tentant même d’avoir des infos par son frère qui, se méfiant de lui, se déroba. Le 1er décembre 1851, c’est le coup d’état qu’Eugène annonce à son père dans une de ses quarante lettres. Les villages voisins se soulèvent. La peur grandit. 3000 républicains arrivent, Pierre se réfugie chez sa mère. IV Antoine Macquart revient du service, toujours décidé à faire fortune sans rien faire. Il hurle de rage en apprenant que Pierre a vendu la Fouque sans rien lui laisser. Pierre et Félicité finissent par lui donner deux cents francs et par lui louer un logement, pour avoir la paix. Il apprend à tresser des paniers, puis épouse Joséphine Gavaudan, dite fine, lessiveuse, qui passera sa vie à l’entretenir, en buvant de l’anisette. Elle lui donnera trois enfants, Lisa, que la directrice des postes prit en affection et qui l’amena avec elle à Paris, à la mort de son mari, Gervaise, que Macquart sucera jusqu’à la moelle, petite fille fluette, buvant de l’anisette avec sa mère, et Jean, peu intelligent, mais décidé à se faire une situation et à partir de chez lui au plus vite. Gervaise, blanchisseuse, tombe enceinte dès l’âge de quatorze ans, d’un ouvrier tanneur, Lantier. Mais Antoine, trop désireux de garder les revenus de sa fille, la garde avec lui, l’enfant est donné à la mère de Lantier. Quatre ans plus tard, elle aura un second garçon que la mère Lantier réclamera de nouveau. Antoine connut des jours délicieux à vivre aux crochets de sa petite famille, mais il nourrissait toujours une haine féroce contre son frère. Il essaya de trouver des alliés auprès d’Aristide, son neveu, de son beau-frère Mouret et de sa sœur Ursule, sans résultat. Ursule meurt précocement en 1839. Elle laissait trois enfants, Hélène, mariée à un employé, François et Silvère. A la mort de leur père qui se pendit, un an après leur mère, François fut pris au service de son oncle Pierre et épousa même Marthe à qui il ressemblait étrangement, de 1840 à 1844, ils eurent trois enfants. Silvère alla vivre avec sa grand-mère Adélaïde, à qui il redonna la joie de vivre. Antoine s’empare de cet esprit idéaliste sans toutefois atteindre son innocence, même s’il prend un malin plaisir à lui faire du mal en lui racontant comment Pierre s’est moqué de sa grand-mère. Il se fait sa propre culture, assez dangereuse pour un esprit aussi fragile que le sien, et rêve d’une société idéale d’hommes libres et égaux. Fine meurt, Antoine est sans le sou, Gervaise et Jean sont partis, il est plus haineux que jamais. Il devient un fervent républicain, et le jour du coup d’état, il prend la tête de plusieurs ivrognes partisans et court chez son frère pour l’arrêter, mais celui-ci est parti. Félicité garde son sang froid. Antoine laisse un vigile en bas de chez lui, et attend son heure. Les républicains entrent dans Plassans, s’emparent de la gendarmerie, Silvère crève un œil de Rengade, croit l’avoir tué et se précipite chez sa grand-mère, en promettant à Miette qu’il reviendrait. Les insurgés font prisonniers M. Garçonnet, le commandant Sicardot et M. Peirotte, le receveur, ainsi que plusieurs autres fonctionnaires. Puis ils quittent la ville, Antoine se propose de la garder avec vingt hommes; Miette porte toujours le drapeau, accompagné de Silvère. V C’est la nuit noire et froide, l’enthousiasme des insurgés retombe, Miette est fatiguée, Silvère l’accompagne au haut d’une colline pour se reposer, comptant rejoindre la troupe au matin. Ils vivent une étrange nuit, un baiser fiévreux éveillent leurs sens, mais ils ne vont pas plus loin. Miette perdit son père à neuf ans. Il fut envoyé au bagne pour avoir tué un gendarme, le nom de Chantegreil sonnera toujours comme une insulte; Elle est recueillie par son oncle, à la mort de son grand-père. Son oncle, Rébufat, un avare invétéré en fait son esclave. Son cousin Justin la hait. Seule Eulalie, sa tante, la défend un peu. La vie au Jas-Meiffrein est rude, mais elle s’y fait. Malheureusement, sa tante meurt, son oncle et son cousin deviennent odieux. Au fond du jardin, il y a un puits, c’est là qu’elle rencontre Silvère. Ils deviennent très vite amis et trouvent même un moyen de se parler et de se voir grâce au puits. Mais très vite, cela ne leur suffit plus, alors Silvère réussit à trouver la clef de la porte qui avait servi tant d’années à sa grand-mère. Mais dès leur première entrevue, la grand-mère les surprend et jette la clef dans le puits. Ils se retrouveront alors chaque soir à l’ancien cimetière, où tant de fois les morts semblaient les appeler à s’aimer. Ils trouvent même une tombe où gît une certaine Marie, du même nom que Miette. Celle-ci y voit l’annonce de sa mort prochaine. L’été, ils parcourent les champs et les forêts, Silvère apprend à Miette à nager, ils s’aiment, mais leur innocence et leur pureté les préservent, ainsi, malgré l’appel de leurs sens qui se fait de plus en plus fort, ils demeurent chastes. Au matin, ils rejoignent les insurgés à Orchères. Les soldats les attaquent, c’est un bain de sang, Silvère et Miette ne comprennent pas grand chose et continuent à marcher sous la mitraille. Une balle atteint la jeune fille à sa poitrine, elle tombe morte, Silvère est désespéré et comprend le regard fixe de la jeune fille qui lui reproche de mourir vierge. Il se laisse arrêter sans aucune résistance, abattu. Le docteur Pascal est parmi eux, il soigne les blessés, mais ne peut rien pour Miette. M. Peirotte meurt d’une balle perdue des soldats qui tirent n’importe où sans discontinuer, alors même qu’il n’y a plus d’insurgés. VI Pierre se résout à quitter sa cachette et aidé de Roudier et de trente-neuf autres, il va chercher les fusils qu’il avait caché dans un hangar, reprend la gendarmerie aux insurgés qui dormaient et dont le chef était Antoine et va jusqu’à la mairie où il arrête son propre frère. La fameuse glace est brisée pendant la courte lutte, un coup de fusil ayant été tiré par hasard. Cette histoire sera racontée et racontée le lendemain, déformée et travestie en combat épique. Rougon est un héros, on lui donne la mairie en attendant le retour des prisonniers. Il organise la commission provisoire, réarme les gardes nationaux et fait fermer les portes de la ville. Mais des bruits courent, les soldats n’arrivent pas, les insurgés pillent les villages voisins. Rougon et les autres croient même les voir incendier les communes voisines du haut de chez le marquis, et ils restent toute la nuit à scruter la noirceur de la plaine, transis de peur et de froid. La ville s’en prend à Rougon, les notables font courir le bruit que la lutte de la mairie n’était pas si glorieuse, jusqu’à Vuillet qui sort un article bien trop ronflant sur la barbarie des insurgés et sur le triomphe prochain de Bonaparte. Cela met la puce à l’oreille de Félicité, elle va le voir et comprend qu’il a intercepté une lettre d’Eugène qui leur apprend que le coup d’état a parfaitement réussi et qu’ils doivent se tenir prêts. Après avoir jouer un petit tour à son mari pour se venger de l’avoir tenue à l’écart, en lui faisant croire que la partie était perdue, elle finit par lui découvrir un plan judicieux. Elle va dès le lendemain matin voir Antoine, et lui propose de le libérer à condition qu’il accepte de reprendre la mairie, en échange de 1000 francs. Antoine, que la douceur du cabinet de toilette du maire qui lui tenait lieu de prison lui a fait comprendre la nécessité de s’entendre avec son frère, accepte. Le lendemain, Rougon, seul, dit à tout le monde qui se cloître chez soi qu’il préfère mourir plutôt que d’abandonner la ville aux insurgés. Sachant que son frère va attaquer, il place des gardes aux portes, Granoux, seul vient l’aider, il doit sonner du tocsin, des hommes sont cachés et attendent. Antoine trouve facilement une cinquantaine d’hommes. Ils attaquent la mairie avec des fusils chargés au plomb. C’est un massacre, quatre hommes seront tués, Rougon les laisse où ils sont pour que tout le monde les voit. Il marche même sur la main d’un cadavre avec son talon, étrange et horrible sensation qui ne le quittera plus. Granoux sonne du tocsin de toutes ses forces avec un marteau, c’est Rougon qui l’arrêtera. Le lendemain, la ville se réveille toute étonnée de voir qu’une sanglante bataille a eu lieu pendant qu’elle dormait, Rougon devient un véritable héros, Félicité est aux anges. VII Pierre va retrouver Antoine chez sa mère, pour le payer. Il lui demande de partir. Pascal soigne Adélaïde, dite la tante Dide, elle est revenue complètement ahurie et folle, elle a vu quelque chose… Rougon en a froid dans le dos, mais ne veut rien faire pour elle. Il retourne chez lui où une fête à son honneur l’attend, car il va être décoré de la légion d’honneur. Tous sont là, envieux, mais l’alcool aidant, la fête bat son plein. Aristide est revenu et s’est déclaré bonapartiste dans son journal. Il apprend à Félicité que Silvère est mort. Il état là et n’a rien fait. Chacun a donc son cadavre sur la conscience, y compris Félicité qui a l’impression d’être pour quelque chose dans la mort de M. Peirotte, qu’elle avait tant désirée. Le gendarme Rengade n’a de cesse de retrouver celui qui l’a éborgné. Il retrouve Silvère, l’emmène jusque sur la tombe de Marie, et lui loge une balle dans la tête, sous les regards d’Antoine, que cette mort arrange bien, sous celui de Justin, aux anges et sous ceux de tante Dide…De l’autre côté de la ville, la fête est à son paroxysme quand Sicardot prend un ruban et le met au veston de Pierre. Mais au loin, les trois meurtres sont omniprésents, recouvrant la scène de sang caillé.

Résuméde La Fortune des Rougon, Émile Zola Chapitre I Décembre 1851. Âgé d'environ dix-sept ans, Silvère doit quitter Plassans, petite ville du Midi, et sa tante Dide, républicain convaincu et armé, pour rejoindre les insurgés du mouvement populaire de révolte contre le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte.
Résumé du document Tout au long de l'extrait, l'attention du lecteur est attirée sur la jeunesse des deux protagonistes, notamment par la répétition du terme "enfant" lignes 2, 9 et 23 confortée par les paroles de tante Dide "Elle est bien jeune" ligne 21. L'amour, sentiment omniprésent lignes 3 et 6, est naïf, pur et chaste. On remarque que Zola se réfère implicitement au roman grec de Longus IIème ou IIIème siècle de notre ère, Daphnis et Chloé ou Pastorales de Longus. Imprégné d'un thème littéraire datant de l'Antiquité, il raconte l'amour d'un jeune couple dans une forme d'harmonie originelle avec la nature. De fait, Silvère et Miette vivent dans la campagne provençale et nombreuses sont les références à la nature "le chaume" ligne 18, "le champ" ligne 19, "comme une chèvre échappée" lignes 19-20. De toute façon, peu avant ce passage, l'auteur soulignait "Les jeunes gens, jusqu'à cette nuit de trouble, avaient vécu une de ces naïves idylles qui naissent au milieu de la classe ouvrière, parmi ces déshérités, ces simples d'esprit, chez lesquels on retrouve encore parfois les amours primitives des anciens contes grecs." Cet amour, attaché à ce lieu particulier que rend le souvenir, est d'autant plus puérile qu'attaché négativement au temps. D'abord avec le passé de tante Dide "Une seconde fois, la porte était complice. Par où l'amour avait passé, l'amour passait de nouveau" lignes 5-6, "C'était l'éternel recommencement" ligne 7. Mais aussi, lorsque plus loin dans le chapitre, le couple rejoindra la colonne insurrectionnelle, il mourra. b- Un bonheur fragile Si le bonheur de Silvère et Miette est innocent, auréolé de pureté et de clarté "dans la claire matinée", ligne 5 ; "dans le soleil limpide", ligne 24 ; "la trouée blanche", ligne 31, son caractère éphémère est souligné par la présence permanente de la mort, avec le chiasme "ses joies présentes et ses larmes futures" ligne 7, "à se griser d'un bonheur qui irrite la mort" ligne 12, l'oxymore "ces douceurs mortelles" ligne 16 et "Prends garde, mon garçon, on en meurt" ligne 25 ... Sommaire IntroductionI Une idylle puérileA. La jeunesse des amoureuxB. Un bonheur fragileII La portée symbolique de la porteA. Une personnificationB. Une valeur symboliqueIII Un passage prémonitoire de la folie de tante DideA. Un personnage fragileB. Une hallucination prémonitoireConclusion Extraits [...] Tante Dide ne vit que les larmes, et elle eut comme un pressentiment rapide qui lui montra les deux enfants saignants, frappés au cœur. Toute secouée par le souvenir des souffrances 10 de sa vie, que ce lieu venait de réveiller en elle, elle pleura son cher Silvère. Elle seule était coupable ; si elle n'avait pas jadis troué la muraille, Silvère ne serait point dans ce coin perdu, aux pieds d'une fille, à se griser d'un bonheur qui irrite la mort et la rend jalouse. [...] [...] Elle est bien jeune, murmura-t-elle. Elle a le temps. Sans doute, elle voulait dire que Miette avait le temps de souffrir et de pleurer. Puis, reportant ses yeux sur Silvère, qui avait suivi avec extase la course de l'enfant dans le soleil limpide, elle ajouta simplement 25 Prends garde, mon garçon, on en meurt. Ce furent les seules paroles qu'elle prononça en cette aventure, qui remua toutes les douleurs endormies au fond de son être. Elle s'était fait une religion du silence. [...] [...] - forte de cette hallucination, elle prédit l'avenir un pressentiment rapide qui lui montra les deux enfants saignants, frappés au cœur lignes à se griser d'un bonheur qui irrite la mort et la rend jalouse ligne Elle a le temps ligne Prends garde, mon garçon, on en meurt ligne 25. Psychologiquement fragile, tante Dide a une vision irrationnelle des événements, qui paradoxalement va se révéler juste. Conclusion Alors que l'affrontement des insurgés avec les forces de l'ordre ne saurait tarder, Silvère se remémore son idylle avec Miette, et en particulier le bonheur du rapprochement physique des deux jeunes gens. Mais, en ouvrant la porte de la muraille trouée, il a transgressé un interdit. [...] [...] À l'époque, cette trouée dans la muraille avait scandalisée tout Plassans. Cet extrait va présenter l'aspect enfantin de l'amour entre Miette et Silvère et, à travers la valeur symbolique du mur, révéler une fois encore la folie de tante Dide. Une idylle puérile La jeunesse des amoureux Tout au long de l'extrait, l'attention du lecteur est attirée sur la jeunesse des deux protagonistes, notamment par la répétition du terme enfant lignes et 23 confortée par les paroles de tante Dide Elle est bien jeune ligne 21. [...] [...] II- La portée symbolique de la porte Parmi l'épisode des souvenirs de Silvère, la porte joue un rôle important elle va permettre le rapprochement physique du couple. Une personnification Ouvrant la porte maudite, ligne et concluant ce passage la trouée blanche, ligne un champ lexical omniprésent révèle sa personnification lorsqu'elle est ouverte la porte était complice ligne si elle n'avait pas jadis troué la muraille ligne elle ferma la porte à double tour ligne la porte ne la rendrait plus complice ligne 29. [...]
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SommaireChapitre IChapitre IIChapitre IIIChapitre IVChapitre VChapitre VIChapitre VIIChapitre VIIIChapitre IXChapitre XChapitre XIChapitre XIIChapitre XIIIChapitre XIVIPendant le rude hiver de 1860, l’Oise gela, de grandes neiges couvrirent les plaines de la basse Picardie ; et il en vint surtout une bourrasque du nord-est, qui ensevelit presque Beaumont, le jour de la Noël. La neige, s’étant mise à tomber dès le matin, redoubla vers le soir, s’amassa durant toute la nuit. Dans la ville haute, rue des Orfèvres, au bout de laquelle se trouve comme enclavée la façade nord du transept de la cathédrale, elle s’engouffrait, poussée par le vent, et allait battre la porte Sainte-Agnès, l’antique porte romane, presque déjà gothique, très ornée de sculptures sous la nudité du pignon. Le lendemain, à l’aube, il y en eut là près de trois rue dormait encore, emparessée par la fête de la veille. Six heures sonnèrent. Dans les ténèbres, que bleuissait la chute lente et entêtée des flocons, seule une forme indécise vivait, une fillette de neuf ans, qui, réfugiée sous les voussures de la porte, y avait passé la nuit à grelotter, en s’abritant de son mieux. Elle était vêtue de loques, la tête enveloppée d’un lambeau de foulard, les pieds nus dans de gros souliers d’homme. Sans doute elle n’avait échoué là qu’après avoir longtemps battu la ville, car elle y était tombée de lassitude. Pour elle, c’était le bout de la terre, plus personne ni plus rien, l’abandon dernier, la faim qui ronge, le froid qui tue ; et, dans sa faiblesse, étouffée par le poids lourd de son coeur, elle cessait de lutter, il ne lui restait que le recul physique, l’instinct de changer de place, de s’enfoncer dans ces vieilles pierres, lorsqu’une rafale faisait tourbillonner la heures, les heures coulaient. Longtemps, entre le double vantail des deux baies jumelles, elle s’était adossée au trumeau, dont le pilier porte une statue de sainte Agnès, la martyre de treize ans, une petite fille comme elle, avec la palme et un agneau à ses pieds. Et, dans le tympan, au-dessus du linteau, toute la légende de la vierge enfant, fiancée à Jésus, se déroule, en haut relief, d’une foi naïve ses cheveux qui s’allongèrent et la vêtirent, lorsque le gouverneur, dont elle refusait le fils, l’envoya nue aux mauvais lieux ; les flammes du bûcher qui, s’écartant de ses membres, brûlèrent les bourreaux, dès qu’ils eurent allumé le bois ; les miracles de ses ossements, Constance, fille de l’empereur, guérie de la lèpre, et les miracles d’une de ses figures peintes, le prêtre Paulin, tourmenté du besoin de prendre femme, présentant, sur le conseil du pape, l’anneau orné d’une émeraude à l’image, qui tendit le doigt, puis le rentra, gardant l’anneau qu’on y voit encore, ce qui délivra Paulin. Au sommet du tympan, dans une gloire, Agnès est enfin reçue au ciel, où son fiancé Jésus l’épouse, toute petite et si jeune, en lui donnant le baiser des éternelles lorsque le vent enfilait la rue, la neige fouettait de face, des paquets blancs menaçaient de barrer le seuil ; et l’enfant, alors, se garait sur les côtés, contre les vierges posées au-dessus du stylobate de l’ébrasement. Ce sont les compagnes d’Agnès, les saintes qui lui servent d’escorte trois à sa droite, Dorothée, nourrie en prison de pain miraculeux, Barbe, qui vécut dans une tour, Geneviève, dont la virginité sauva Paris ; et trois à sa gauche, Agathe, les mamelles tordues et arrachées, Christine, torturée par son père, et qui lui jeta de sa chair au visage, Cécile, qui fut aimée d’un ange. Au-dessus d’elles, des vierges encore, trois rangs serrés de vierges montent avec les arcs des claveaux, garnissent les trois voussures d’une floraison de chairs triomphantes et chastes, en bas martyrisées, broyées dans les tourments, en haut accueillies par un vol de chérubins, ravies d’extase au milieu de la cour rien ne la protégeait plus, depuis longtemps, lorsque huit heures sonnèrent et que le jour grandit. La neige, si elle ne l’eût foulée, lui serait allée aux épaules. L’antique porte, derrière elle, s’en trouvait tapissée, comme tendue d’hermine, toute blanche ainsi qu’un reposoir, au bas de la façade grise, si nue et si lisse, que pas un flocon ne s’y accrochait. Les grandes saintes de l’ébrasement surtout en étaient vêtues, de leurs pieds blancs à leurs cheveux blancs, éclatantes de candeur. Plus haut, les scènes du tympan, les petites saintes des voussures s’enlevaient en arêtes vives, dessinées d’un trait de clarté sur le fond sombre ; et cela jusqu’au ravissement final, au mariage d’Agnès, que les archanges semblaient célébrer sous une pluie de roses blanches. Debout sur son pilier, avec sa palme blanche, son agneau blanc, la statue de la vierge enfant avait la pureté blanche, le corps de neige immaculé, dans cette raideur immobile du froid, qui glaçait autour d’elle le mystique élancement de la virginité victorieuse. Et, à ses pieds, l’autre, l’enfant misérable, blanche de neige, elle aussi, raidie et blanche à croire qu’elle devenait de pierre, ne se distinguait plus des grandes le long des façades endormies, une persienne qui se rabattit en claquant lui fit lever les yeux. C’était, à sa droite, au premier étage de la maison qui touchait à la cathédrale. Une femme, très belle, une brune forte, d’environ quarante ans, venait de se pencher là ; et, malgré la gelée terrible, elle laissa une minute son bras nu dehors, ayant vu remuer l’enfant. Une surprise apitoyée attrista son calme visage. Puis, dans un frisson, elle referma la fenêtre. Elle emportait la vision rapide, sous le lambeau de foulard, d’une gamine blonde, avec des yeux couleur de violette ; la face allongée, le col surtout très long, d’une élégance de lis, sur des épaules tombantes ; mais bleuie de froid, ses petites mains et ses petits pieds à moitié morts, n’ayant plus de vivant que la buée légère de son machinale, était restée les yeux en l’air, regardant la maison, une étroite maison à un seul étage, très ancienne, bâtie vers la fin du quinzième siècle. Elle se trouvait scellée au flanc même de la cathédrale, entre deux contreforts, comme une verrue qui aurait poussé entre les deux doigts de pied d’un colosse. Et, accotée ainsi, elle s’était admirablement conservée, avec son soubassement de pierre, son étage en pans de bois, garnis de briques apparentes, son comble dont la charpente avançait d’un mètre sur le pignon, sa tourelle d’escalier saillante, à l’angle de gauche, et où la mince fenêtre gardait encore la mise en plomb du temps. L’âge toutefois avait nécessité des réparations. La couverture de tuiles devait dater de Louis XIV. On reconnaissait aisément les travaux faits vers cette époque une lucarne percée dans l’acrotère de la tourelle, des châssis à petits bois remplaçant partout ceux des vitraux primitifs, les trois baies accolées du premier étage réduites à deux, celle du milieu bouchée avec des briques, ce qui donnait à la façade la symétrie des autres constructions de la rue, plus récentes. Au rez-de-chaussée, les modifications étaient tout aussi visibles, une porte de chêne moulurée à la place de la vieille porte à ferrures, sous l’escalier, et la grande arcature centrale dont on avait maçonné le bas, les côtés et la pointe, de façon à n’avoir plus qu’une ouverture rectangulaire, une sorte de large fenêtre, au lieu de la baie en ogive qui jadis débouchait sur le pensées, l’enfant regardait toujours ce logis vénérable de maître artisan, proprement tenu, et elle lisait, clouée à gauche de la porte, une enseigne jaune, portant ces mots Hubert chasublier, en vieilles lettres noires, lorsque, de nouveau, le bruit d’un volet rabattu l’occupa. Cette fois, c’était le volet de la fenêtre carrée du rez-de-chaussée un homme à son tour se penchait, le visage tourmenté, au nez en bec d’aigle, au front bossu, couronné de cheveux épais et blancs déjà, malgré ses quarante-cinq ans à peine ; et lui aussi s’oublia une minute à l’examiner, avec un pli douloureux de sa grande bouche tendre. Ensuite, elle le vit qui demeurait debout, derrière les petites vitres verdâtres. Il se tourna, il eut un geste, sa femme reparut, très belle. Tous les deux, côte à côte, ne bougeaient plus, ne la quittaient plus du regard, l’air profondément y avait quatre cents ans que la lignée des Hubert, brodeurs de père en fils, habitait cette maison. Un maître chasublier l’avait fait construire sous Louis XI, un autre, réparer sous Louis XIV ; et l’Hubert actuel y brodait des chasubles, comme tous ceux de sa race. À vingt ans, il avait aimé une jeune fille de seize ans, Hubertine, d’une telle passion, que, sur le refus de la mère, veuve d’un magistrat, il l’avait enlevée, puis épousée. Elle était d’une beauté merveilleuse, ce fut tout leur roman, leur joie et leur malheur. Lorsque, huit mois plus tard, enceinte, elle vint au lit de mort de sa mère, celle-ci la déshérita et la maudit, si bien que l’enfant, né le même soir, mourut. Et, depuis, au cimetière, dans son cercueil, l’entêtée bourgeoise ne pardonnait toujours pas, car le ménage n’avait plus eu d’enfant, malgré son ardent désir. Après vingt-quatre années, ils pleuraient encore celui qu’ils avaient perdu, ils désespéraient maintenant de jamais fléchir la de leurs regards, la petite s’était renfoncée derrière le pilier de sainte Agnès. Elle s’inquiétait aussi du réveil de la rue les boutiques s’ouvraient, du monde commençait à sortir. Cette rue des Orfèvres, dont le bout vient buter contre la façade latérale de l’église, serait une vraie impasse, bouchée du côté de l’abside par la maison des Hubert, si la rue Soleil, un étroit couloir, ne la dégageait de l’autre côté, en filant le long du collatéral, jusqu’à la grande façade, place du Cloître ; et il passa deux dévotes, qui eurent un coup d’œil étonné sur cette petite mendiante, qu’elles ne connaissaient pas, à Beaumont. La tombée lente et obstinée de la neige continuait, le froid semblait augmenter avec le jour blafard, on n’entendait qu’un lointain bruit de voix, dans la sourde épaisseur du grand linceul blanc qui couvrait la sauvage, honteuse de son abandon comme d’une faute, l’enfant se recula encore, lorsque, tout d’un coup, elle reconnut devant elle Hubertine, qui, n’ayant pas de bonne, était sortie chercher son pain.– Petite, que fais-tu là ? qui es-tu ?Et elle ne répondit point, elle se cachait le visage. Cependant elle ne sentait plus ses membres, son être s’évanouissait, comme si son cœur, devenu de glace, se fût arrêté. Quand la bonne dame eut tourné le dos, avec un geste de pitié discrète, elle s’affaissa sur les genoux, à bout de forces, glissa ainsi qu’une chiffe dans la neige, dont les flocons, silencieusement, l’ensevelirent. Et la dame, qui revenait avec son pain tout chaud, l’apercevant ainsi par terre, de nouveau s’approcha.– Voyons, petite, tu ne peux rester sous cette Hubert, qui était sorti à son tour, debout au seuil de la maison, la débarrassa du pain, en disant – Prends-la donc, apporte-la !Hubertine, sans ajouter rien, la prit dans ses bras solides. Et l’enfant ne se reculait plus, emportée comme une chose, les dents serrées, les yeux fermés, toute froide, d’une légèreté de petit oiseau tombé de son rentra, Hubert referma la porte, tandis qu’Hubertine, chargée de son fardeau, traversait la pièce sur la rue, qui servait de salon et où quelques pans de broderie étaient en montre, devant la grande fenêtre carrée. Puis, elle passa dans la cuisine, l’ancienne salle commune, conservée presque intacte, avec ses poutres apparentes, son dallage raccommodé en vingt endroits, sa vaste cheminée au manteau de pierre. Sur les planches, les ustensiles, pots, bouilloires, bassines, dataient d’un ou deux siècles, de vieilles faïences, de vieux grès, de vieux étains. Mais, occupant l’âtre de la cheminée, il y avait un fourneau moderne, un large fourneau de fonte, dont les garnitures de cuivre luisaient. Il était rouge, on entendait bouillir l’eau du coquemar. Une casserole, pleine de café au lait, se tenait chaude, à l’un des bouts.– Fichtre ! il fait meilleur ici que dehors, dit Hubert, en posant le pain sur une lourde table Louis XIII qui occupait le milieu de la pièce. Mets cette pauvre mignonne près du fourneau, elle va se Hubertine asseyait l’enfant ; et tous les deux la regardèrent revenir à elle. La neige de ses vêtements fondait, tombait en gouttes pesantes. Par les trous des gros souliers d’homme, on voyait ses petits pieds meurtris, tandis que la mince robe dessinait la rigidité de ses membres, ce pitoyable corps de misère et de douleur. Elle eut un long frisson, ouvrit des yeux éperdus, avec le sursaut d’un animal qui se réveille pris au piège. Son visage sembla se renfoncer sous la guenille nouée à son menton. Ils la crurent infirme du bras droit, tellement elle le serrait, immobile, sur sa poitrine.– Rassure-toi, nous ne voulons pas te faire du mal… D’où viens-tu ? qui es-tu ?À mesure qu’on lui parlait, elle s’effarait davantage, tournant la tête, comme si quelqu’un était derrière elle, pour la battre. Elle examina la cuisine d’un coup d’œil furtif, les dalles, les poutres, les ustensiles brillants ; puis, son regard, par les deux fenêtres irrégulières, laissées dans l’ancienne baie, alla au-dehors, fouilla le jardin jusqu’aux arbres de l’Évêché, dont les silhouettes blanches dominaient le mur du fond, parut s’étonner de retrouver là, à gauche, le long d’une allée, la cathédrale, avec les fenêtres romanes des chapelles de son abside. Et elle eut de nouveau un grand frisson, sous la chaleur du fourneau qui commençait à la pénétrer ; et elle ramena son regard par terre, ne bougeant plus.– Est-ce que tu es de Beaumont ?… Qui est ton père ?Devant son silence, Hubert s’imagina qu’elle avait peut-être la gorge trop serrée pour répondre.– Au lieu de la questionner, dit-il, nous ferions mieux de lui servir une bonne tasse de café au lait bien si raisonnable, que, tout de suite, Hubertine donna sa propre tasse. Pendant qu’elle lui coupait deux grosses tartines, l’enfant se défiait, reculait toujours ; mais le tourment de la faim fut le plus fort, elle mangea et but goulûment. Pour ne pas la gêner, le ménage se taisait, ému de voir sa petite main trembler, au point de manquer sa bouche. Et elle ne se servait que de sa main gauche, son bras droit demeurait obstinément collé à son corps. Quand elle eut fini, elle faillit casser la tasse, qu’elle rattrapa du coude, maladroite, avec un geste d’estropiée.– Tu es donc blessée au bras ? lui demanda Hubertine. N’aie pas peur, montre un peu, ma comme elle la touchait, l’enfant, violente, se leva, se débattit ; et, dans la lutte, elle écarta le bras. Un livret cartonné, qu’elle cachait sur sa peau même, glissa par une déchirure de son corsage. Elle voulut le reprendre, resta les deux poings tordus de colère, en voyant que ces inconnus l’ouvraient et le un livret d’élève, délivré par l’Administration des Enfants assistés du département de la Seine. À la première page, audessous d’un médaillon de saint Vincent de Paul, il y avait, imprimées, les formules nom de l’élève, et un simple trait à l’encre remplissait le blanc ; puis, aux prénoms, ceux d’Angélique, Marie ; aux dates, née le 22 janvier 1851, admise le 23 du même mois, sous le numéro matricule 1634. Ainsi, père et mère inconnus, aucun papier, pas même un extrait de naissance, rien que ce livret d’une froideur administrative, avec sa couverture de toile rose pâle. Personne au monde et un écrou, l’abandon numéroté et classé.– Oh ! une enfant trouvée ! s’écria alors, parla, dans une crise folle d’emportement.– Je vaux mieux que tous les autres, oui ! je suis meilleure, meilleure, meilleure… Jamais je n’ai rien volé aux autres, et ils me volent tout… Rendez-moi ce que vous m’avez tel orgueil impuissant, une telle passion d’être la plus forte soulevaient son corps de petite femme, que les Hubert en demeurèrent saisis. Ils ne reconnaissaient plus la gamine blonde, aux yeux couleur de violette, au long col d’une grâce de lis. Les yeux étaient devenus noirs dans la face méchante, le cou sensuel s’était gonflé d’un flot de sang. Maintenant qu’elle avait chaud, elle se dressait et sifflait, ainsi qu’une couleuvre ramassée sur la neige.– Tu es donc mauvaise ? dit doucement le brodeur. C’est pour ton bien, si nous voulons savoir qui tu par-dessus l’épaule de sa femme, il parcourait le livret, que feuilletait celle-ci. À la page 2, se trouvait le nom de la nourrice. L’enfant Angélique, Marie, a été confiée le 25 janvier 1851 à la nourrice Françoise, femme du sieur Hamelin, profession de cultivateur, demeurant commune de Soulanges, arrondissement de Nevers ; laquelle nourrice a reçu, au moment du départ, le premier mois de nourriture, plus un trousseau. » Suivait un certificat de baptême, signé par l’aumônier de l’hospice des Enfants assistés ; puis, des certificats de médecins, au départ et à l’arrivée de l’enfant. Les paiements des mois, tous les trimestres, emplissaient plus loin les colonnes de quatre pages, où revenait chaque fois la signature illisible du percepteur.– Comment, Nevers ! demanda Hubertine, c’est près de Nevers que tu as été élevée ?Angélique, rouge de ne pouvoir les empêcher de lire, était retombée dans son silence farouche. Mais la colère lui desserra les lèvres, elle parla de sa nourrice.– Ah ! bien sûr que maman Nini vous aurait battus. Elle me défendait, elle, quoique tout de même elle m’allongeât des claques… Ah ! bien sûr que je n’étais pas si malheureuse, là-bas, avec les bêtes…Sa voix s’étranglait, elle continuait, en phrases coupées, incohérentes, à parler des prés où elle conduisait la Rousse, du grand chemin où l’on jouait, des galettes qu’on faisait cuire, d’un gros chien qui l’avait l’interrompit, lisant tout haut – En cas de maladie grave ou de mauvais traitements, le sous-inspecteur est autorisé à changer les enfants de nourrice. »Au-dessous, il y avait que l’enfant Angélique, Marie, avait été confiée, le 20 juin 1860, à Thérèse, femme de Louis Franchomme, tous les deux fleuristes, demeurant à Paris.– Bon ! je comprends, dit Hubertine. Tu as été malade, on t’a ramenée à ce n’était pas encore ça, les Hubert ne surent toute l’histoire que lorsqu’ils l’eurent tirée d’Angélique, morceau à morceau. Louis Franchomme, qui était le cousin de maman Nini, avait dû retourner vivre un mois dans son village, afin de se remettre d’une fièvre ; et c’était alors que sa femme Thérèse, se prenant d’une grande tendresse pour l’enfant, avait obtenu de l’emmener à Paris, où elle s’engageait à lui apprendre l’état de fleuriste. Trois mois plus tard, son mari mourait, elle se trouvait obligée, très souffrante elle-même, de se retirer chez son frère, le tanneur Rabier, établi à Beaumont. Elle y était morte dans les premiers jours de décembre, en confiant à sa belle-sœur la petite, qui, depuis ce temps, injuriée, battue, souffrait le martyre.– Les Rabier, murmura Hubert, les Rabier, oui, oui ! des tanneurs, au bord du Ligneul, dans la ville basse… Le mari boit, la femme a une mauvaise conduite.– Ils me traitaient d’enfant de la borne, poursuivit Angélique révoltée, enragée de fierté souffrante. Ils disaient que le ruisseau était assez bon pour une bâtarde. Quand elle m’avait rouée de coups, la femme me mettait de la pâtée par terre, comme à son chat ; et encore je me couchais sans manger souvent… Ah ! je me serais tuée à la fin !Elle eut un geste de furieux désespoir.– Le matin de la Noël, hier, ils ont bu, ils se sont jetés sur moi, en menaçant de me faire sauter les yeux avec le pouce, histoire de rire. Et puis, ça n’a pas marché, ils ont fini par se battre, à si grands coups de poing, que je les ai crus morts, tombés tous les deux en travers de la chambre… Depuis longtemps, j’avais résolu de me sauver. Mais je voulais mon livre. Maman Nini me le montrait des fois, en disant Tu vois, c’est tout ce que tu possèdes, car, si tu n’avais pas ça, tu n’aurais rien. » Et je savais où ils le cachaient, depuis la mort de maman Thérèse, dans le tiroir du haut de la commode… Alors, je les ai enjambés, j’ai pris le livre, j’ai couru en le serrant sous mon bras, contre ma peau. Il était trop grand, je m’imaginais que tout le monde le voyait, qu’on allait me le voler. Oh ! j’ai couru, j’ai couru ! et, quand la nuit a été noire, j’ai eu froid sous cette porte, oh ! j’ai eu froid, à croire que je n’étais plus en vie. Mais ça ne fait rien, je ne l’ai pas lâché, le voilà !Et, d’un brusque élan, comme les Hubert le refermaient pour le lui rendre, elle le leur arracha. Puis, assise, elle s’abandonna sur la table, le tenant entre ses bras et sanglotant, la joue contre la couverture de toile rose. Une humilité affreuse abattait son orgueil, tout son être semblait se fondre, dans l’amertume de ces quelques pages aux coins usés, de cette pauvre chose, qui était son trésor, l’unique lien qui la rattachât à la vie du monde. Elle ne pouvait vider son cœur d’un si grand désespoir, ses larmes coulaient, coulaient sans fin ; et, sous cet écrasement, elle avait retrouvé sa jolie figure de gamine blonde, à l’ovale un peu allongé, très pur, ses yeux de violette que la tendresse pâlissait, l’élancement délicat de son col qui la faisait ressembler à une petite vierge de vitrail. Tout d’un coup, elle saisit la main d’Hubertine, elle y colla ses lèvres avides de caresses, elle la baisa Hubert en eurent l’âme retournée, bégayant, près de pleurer eux-mêmes.– Chère, chère enfant !Elle n’était donc pas encore tout à fait mauvaise ? Peut-être pourrait-on la corriger de cette violence qui les avait effrayés.– Oh ! je vous en prie, ne me reconduisez pas chez les autres, balbutia-t-elle, ne me reconduisez pas chez les autres !Le mari et la femme s’étaient regardés. Justement, depuis l’automne, ils faisaient le projet de prendre une apprentie à demeure, quelque fillette qui égaierait la maison, si attristée de leurs regrets d’époux stériles. Et ce fut décidé tout de suite.– Veux-tu ? demanda répondit sans hâte, de sa voix calme – Je veux ils s’occupèrent des formalités. Le brodeur alla conter l’aventure au juge de paix du canton nord de Beaumont, M. Grandsire, un cousin de sa femme, le seul parent qu’elle eût revu ; et celui-ci se chargea de tout, écrivit à l’Assistance publique, où Angélique fut aisément reconnue, grâce au numéro matricule, obtint qu’elle resterait comme apprentie chez les Hubert, qui avaient un grand renom d’honnêteté. Le sous-inspecteur de l’arrondissement, en venant régulariser le livret, passa avec le nouveau patron le contrat, par lequel ce dernier devait traiter l’enfant doucement, la tenir propre, lui faire fréquenter l’école et la paroisse, avoir un lit pour la coucher seule. De son côté, l’Administration s’engageait à lui payer les indemnités et délivrer les vêtures, conformément à la dix jours, ce fut fait. Angélique couchait en haut, près du grenier, dans la chambre du comble, sur le jardin ; et elle avait déjà reçu ses premières leçons de brodeuse. Le dimanche matin, avant de la conduire à la messe, Hubertine ouvrit devant elle le vieux bahut de l’atelier, où elle serrait l’or fin. Elle tenait le livret, elle le mit au fond d’un tiroir, en disant – Regarde où je le place, pour que tu puisses le prendre, si tu en as l’envie, et que tu te matin-là, en entrant à l’église, Angélique se trouva de nouveau sous la porte Sainte-Agnès. Un faux dégel s’était produit dans la semaine, puis le froid avait recommencé, si rude, que la neige des sculptures, à demi fondue, venait de se figer en une floraison de grappes et d’aiguilles. C’était maintenant toute une glace, des robes transparentes, aux dentelles de verre, qui habillaient les vierges. Dorothée tenait un flambeau dont la coulure limpide lui tombait des mains ; Cécile portait une couronne d’argent d’où ruisselaient des perles vives ; Agathe, sur sa gorge mordue par les tenailles, était cuirassée d’une armure de cristal. Et les scènes du tympan, les petites vierges des voussures semblaient être ainsi, depuis des siècles, derrière les vitres et les gemmes d’une châsse géante. Agnès, elle, laissait traîner un manteau de cour, filé de lumière, brodé d’étoiles. Son agneau avait une toison de diamants, sa palme était devenue couleur de ciel. Toute la porte resplendissait, dans la pureté du grand se souvint de la nuit qu’elle avait passée là, sous la protection des vierges. Elle leva la tête et leur est fait de deux villes complètement séparées et distinctes Beaumont-l’Église, sur la hauteur, avec sa vieille cathédrale du douzième siècle, son évêché qui date seulement du dix-septième, ses mille âmes à peine, serrées, étouffées au fond de ses rues étroites ; et Beaumont-la-Ville, en bas du coteau, sur le bord du Ligneul, un ancien faubourg que la prospérité de ses fabriques de dentelles et de batistes a enrichi, élargi, au point qu’il compte près de dix mille habitants, des places spacieuses, une jolie sous-préfecture, de goût moderne. Les deux cantons, le canton nord et le canton sud, n’ont guère ainsi, entre eux, que des rapports administratifs. Bien qu’à une trentaine de lieues de Paris, où l’on va en deux heures, Beaumont-l’Église semble muré encore dans ses anciens remparts, dont il ne reste pourtant que trois portes. Une population stationnaire, spéciale, y vit de l’existence que les aïeux y ont menée de père en fils, depuis cinq cents cathédrale explique tout, a tout enfanté et conserve tout. Elle est la mère, la reine, énorme au milieu du petit tas des maisons basses, pareilles à une couvée abritée frileusement sous ses ailes de pierre. On n’y habite que pour elle et par elle ; les industries ne travaillent, les boutiques ne vendent que pour la nourrir, la vêtir, l’entretenir, elle et son clergé ; et, si l’on rencontre quelques bourgeois, c’est qu’ils y sont les derniers fidèles des foules disparues. Elle bat au centre, chaque rue est une de ses veines, la ville n’a d’autre souffle que le sien. De là, cette âme d’un autre âge, cet engourdissement religieux dans le passé, cette cité cloîtrée qui l’entoure, odorante d’un vieux parfum de paix et de de toute la cité mystique, la maison des Hubert, où désormais Angélique allait vivre, était la plus voisine de la cathédrale, celle qui tenait à sa chair même. L’autorisation de bâtir là, entre deux contreforts, avait dû être accordée par quelque curé de jadis, désireux de s’attacher l’ancêtre de cette lignée de brodeurs, comme maître chasublier, fournisseur de la sacristie. Du côté du midi, la masse colossale de l’église barrait l’étroit jardin d’abord le pourtour des chapelles latérales dont les fenêtres donnaient sur les plates-bandes, puis le corps élancé de la nef que les arcs-boutants épaulaient, puis le vaste comble couvert de feuilles de plomb. Jamais le soleil ne pénétrait au fond de ce jardin, les lierres et les buis seuls y poussaient vigoureusement ; et l’ombre éternelle y était pourtant très douce, tombée de la croupe géante de l’abside, une ombre religieuse, sépulcrale et pure, qui sentait bon. Dans le demi-jour verdâtre, d’une calme fraîcheur, les deux tours ne laissaient descendre que les sonneries de leurs cloches. Mais la maison entière en gardait le frisson, scellée à ces vieilles pierres, fondue en elles, vivant de leur sang. Elle tressaillait aux moindres cérémonies ; les grand-messes, le grondement des orgues, la voix des chantres, jusqu’au soupir oppressé des fidèles, bourdonnaient dans chacune de ses pièces, la berçaient d’un souffle sacré, venu de l’invisible ; et, à travers le mur attiédi, parfois même semblaient fumer des vapeurs d’ pendant cinq années, grandit là, comme dans un cloître, loin du monde. Elle ne sortait que le dimanche, pour aller entendre la messe de sept heures, Hubertine ayant obtenu de ne pas l’envoyer à l’école, où elle craignait les mauvaises fréquentations. Cette demeure antique et si resserrée, au jardin d’une paix morte, fut son univers. Elle occupait, sous le toit, une chambre passée à la chaux ; elle descendait, le matin, déjeuner à la cuisine ; elle remontait à l’atelier du premier étage, pour travailler ; et c’étaient, avec l’escalier de pierre tournant dans sa tourelle, les seuls coins où elle vécût, justement les coins vénérables, conservés d’âge en âge, car elle n’entrait jamais dans la chambre des Hubert, et ne faisait guère que traverser le salon du bas, les deux pièces rajeunies au goût de l’époque. Dans le salon, on avait plâtré les solives ; une corniche à palmettes, accompagnée d’une rosace centrale, ornait le plafond ; le papier à grandes fleurs jaunes datait du premier empire, de même que la cheminée de marbre blanc et que le meuble d’acajou, un guéridon, un canapé, quatre fauteuils, recouverts de velours d’Utrecht. Les rares fois qu’elle y venait renouveler l’étalage, quelques bandes de broderies pendues devant la fenêtre, si elle jetait un coup d’œil dehors, elle voyait la même échappée immuable, la rue butant contre la porte Sainte-Agnès une dévote poussait le vantail qui se refermait sans bruit, les boutiques de l’orfèvre et du cirier, en face, alignant leurs saints ciboires et leurs gros cierges, semblaient toujours vides. Et la paix claustrale de tout Beaumont-l’Église, de la rue Magloire, derrière l’Évêché, de la Grand-Rue où aboutit la rue des Orfèvres, de la place du Cloître où se dressent les deux tours, se sentait dans l’air assoupi, tombait lentement avec le jour pâle sur le pavé s’était chargée de compléter l’instruction d’Angélique. D’ailleurs, elle pratiquait cette opinion ancienne qu’une femme en sait assez long, quand elle met l’orthographe et qu’elle connaît les quatre règles. Mais elle eut à lutter contre le mauvais vouloir de l’enfant, qui se dissipait à regarder par les fenêtres, quoique la récréation fût médiocre, celles-ci ouvrant sur le jardin. Angélique ne se passionna guère que pour la lecture ; malgré les dictées, tirées d’un choix classique, elle n’arriva jamais à orthographier correctement une page ; et elle avait pourtant une jolie écriture, élancée et ferme, une de ces écritures irrégulières des grandes dames d’autrefois. Pour le reste, la géographie, l’histoire, le calcul, son ignorance demeura complète. À quoi bon la science ? C’était bien inutile. Plus tard, au moment de la première communion, elle apprit le mot à mot de son catéchisme, dans une telle ardeur de foi, qu’elle émerveilla le monde par la sûreté de sa première année, malgré leur douceur, les Hubert avaient désespéré souvent. Angélique, qui promettait d’être une brodeuse très adroite, les déconcertait par des sautes brusques, d’inexplicables paresses, après des journées d’application exemplaire. Elle devenait tout d’un coup molle, sournoise, volant le sucre, les yeux battus dans son visage rouge ; et, si on la grondait, elle éclatait en mauvaises réponses. Certains jours, quand ils voulaient la dompter, elle en arrivait à des crises de folie orgueilleuse, raidie, tapant des pieds et des mains, prête à déchirer et à mordre. Une peur, alors, les faisait reculer devant ce petit monstre, ils s’épouvantaient du diable qui s’agitait en elle. Qui était-elle donc ? d’où venait-elle ? Ces enfants trouvés, presque toujours, viennent du vice et du crime. À deux reprises, ils avaient résolu de s’en débarrasser, de la rendre à l’Administration, désolés, regrettant de l’avoir recueillie. Mais, chaque fois, ces affreuses scènes, dont la maison restait frémissante, se terminaient par le même déluge de larmes, la même exaltation de repentir, qui jetait l’enfant sur le carreau, dans une telle soif du châtiment, qu’il fallait bien lui à peu, Hubertine prit sur elle de l’autorité. Elle était faite pour cette éducation, avec la bonhomie de son âme, son grand air fort et doux, sa raison droite, d’un parfait équilibre. Elle lui enseignait le renoncement et l’obéissance, qu’elle opposait à la passion et à l’orgueil. Obéir, c’était vivre. Il fallait obéir à Dieu, aux parents, aux supérieurs, toute une hiérarchie de respect, en dehors de laquelle l’existence déréglée se gâtait. Aussi, à chaque révolte, pour lui apprendre l’humilité, lui imposait-elle, comme pénitence, quelque basse besogne, essuyer la vaisselle, laver la cuisine ; et elle demeurait là jusqu’au bout, la tenant courbée sur les dalles, enragée d’abord, vaincue enfin. La passion surtout l’inquiétait, chez cette enfant, l’élan et la violence de ses caresses. Plusieurs fois, elle l’avait surprise à se baiser les mains. Elle la vit s’enfiévrer pour des images, des petites gravures de sainteté, des Jésus qu’elle collectionnait ; puis, un soir, elle la trouva en pleurs, évanouie, la tête tombée sur la table, la bouche collée aux images. Ce fut encore une terrible scène, lorsqu’elle les confisqua, des cris, des larmes, comme si on lui arrachait la peau. Et, dès lors, elle la tint sévèrement, ne toléra plus ses abandons, l’accablant de travail, faisant le silence et le froid autour d’elle, dès qu’elle la sentait s’énerver, les yeux fous, les joues Hubertine s’était découvert un aide dans le livret de l’Assistance publique. Chaque trimestre, lorsque le percepteur le signait, Angélique en demeurait assombrie jusqu’au soir. Un élancement la poignait au cœur, si, par hasard, en prenant une bobine d’or dans le bahut, elle l’apercevait. Et, un jour de méchanceté furieuse, comme rien n’avait pu la vaincre et qu’elle bouleversait tout au fond du tiroir, elle était restée brusquement anéantie, devant le petit livre. Des sanglots l’étouffaient, elle s’était jetée aux pieds des Hubert, en s’humiliant, en bégayant qu’ils avaient bien eu tort de la ramasser et qu’elle ne méritait pas de manger leur pain. Depuis ce jour, l’idée du livret, souvent, la retenait dans ses fut ainsi qu’Angélique atteignit ses douze ans, l’âge de la première communion. Le milieu si calme, cette petite maison endormie à l’ombre de la cathédrale, embaumée d’encens, frissonnante de cantiques, favorisait l’amélioration lente de ce rejet sauvage, arraché on ne savait d’où, replanté dans le sol mystique de l’étroit jardin ; et il y avait aussi la vie régulière qu’on menait là, le travail quotidien, l’ignorance où l’on y était du monde, sans que même un écho du quartier somnolent y pénétrât. Mais surtout la douceur venait du grand amour des Hubert, qui semblait comme élargi par un incurable remords. Lui, passait les jours à tâcher d’effacer de sa mémoire, à elle, l’injure qu’il lui avait faite, en l’épousant malgré sa mère. Il avait bien senti, à la mort de leur enfant, qu’elle l’accusait de cette punition, et il s’efforçait d’être pardonné. Depuis longtemps, c’était fait, elle l’adorait. Il en doutait parfois, ce doute désolait sa vie. Pour être certain que la morte, la mère obstinée, s’était laissé fléchir sous la terre, il aurait voulu un enfant encore. Leur désir unique était cet enfant du pardon, il vivait aux pieds de sa femme, dans un culte, une de ces passions conjugales, ardentes et chastes comme de continuelles fiançailles. Si, devant l’apprentie, il ne la baisait pas même sur les cheveux, il n’entrait dans leur chambre, après vingt années de ménage, que troublé d’une émotion de jeune mari, au soir des noces. Elle était discrète, cette chambre, avec sa peinture blanche et grise, son papier à bouquets bleus, son meuble de noyer, recouvert de cretonne. Jamais il n’en sortait un bruit, mais elle sentait bon la tendresse, elle attiédissait la maison entière. Et c’était pour Angélique un bain d’affection, où elle grandissait très passionnée et très livre acheva l’œuvre. Comme elle furetait un matin, fouillant sur une planche de l’atelier, couverte de poussière, elle découvrit, parmi des outils de brodeur hors d’usage, un exemplaire très ancien de la Légende dorée, de Jacques de Voragine. Cette traduction française, datée de 1549, avait dû être achetée jadis par quelque maître chasublier, pour les images, pleines de renseignements utiles sur les saints. Longtemps elle-même ne s’intéressa guère qu’à ces images, ces vieux bois d’une foi naïve, qui la ravissaient. Dès qu’on lui permettait de jouer, elle prenait l’inquarto, relié en veau jaune, elle le feuilletait lentement d’abord, le faux titre, rouge et noir, avec l’adresse du libraire, à Paris, en la rue Neufve Nostre-Dame, à l’enseigne Saint Jehan Baptiste » ; puis, le titre, flanqué des médaillons des quatre évangélistes, encadré en bas par l’adoration des trois Mages, en haut par le triomphe de Jésus-Christ foulant des ossements. Et ensuite les images se succédaient, lettres ornées, grandes et moyennes gravures dans le texte, au courant des pages l’Annonciation, un Ange immense inondant de rayons une Marie toute frêle ; le Massacre des Innocents, le cruel Hérode au milieu d’un entassement de petits cadavres ; la Crèche, Jésus entre la Vierge et saint Joseph, qui tient un cierge ; saint Jean l’Aumônier donnant aux pauvres ; saint Mathias brisant une idole ; saint Nicolas, en évêque, ayant à sa droite des enfants dans un baquet ; et toutes les saintes, Agnès, le col troué d’un glaive, Christine, les mamelles arrachées avec des tenailles, Geneviève, suivie de ses agneaux, Julienne flagellée, Anastasie brûlée, Marie l’Égyptienne faisant pénitence au désert, Madeleine portant le vase de parfum. D’autres, d’autres encore défilaient, une terreur et une piété grandissaient à chacune d’elles, c’était comme une de ces histoires terribles et douces, qui serrent le cœur et mouillent les yeux de Angélique, peu à peu, fut curieuse de savoir au juste ce que représentaient les gravures. Les deux colonnes serrées du texte, dont l’impression était restée très noire sur le papier jauni, l’effrayaient, par l’aspect barbare des caractères gothiques. Pourtant, elle s’y accoutuma, déchiffra ces caractères, comprit les abréviations et les contractions, sut deviner les tournures et les mots vieillis ; et elle finit par lire couramment, enchantée comme si elle pénétrait un mystère, triomphante à chaque nouvelle difficulté vaincue. Sous ces laborieuses ténèbres, tout un monde rayonnant se révélait. Elle entrait dans une splendeur céleste. Ses quelques livres classiques, si secs et si froids, n’existaient plus. Seule, la Légende la passionnait, la tenait penchée, le front entre les mains, prise toute, au point de ne plus vivre de la vie quotidienne, sans conscience du temps, regardant monter, du fond de l’inconnu, le grand épanouissement du rêve.

Publiéen 1871, La Fortune des Rougon est le premier volume du cycle des Rougon-Maquart, vaste fresque romanesque décrivant la société du Second Empire. Dans ce roman des origines, Emile Zola relate la naissance de la famille Rougon- Maquart et examine les répercussions du coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte sur le destin de cette lignée.

COMMENTAIRE 1 CH. II p 77-78 Quand le jeune homme sentit sa mère en sa possession … lui sembla cacher quelque piège » INTRODUCTION – Situation du passage C’est un extrait du chapitre 2 qui raconte l’histoire de la famille Rougon de 1768 jusqu’à 1848 depuis son origine avec Adélaïde Fouque jusqu’à l’échelle sociale des Rougon en 1848. Ce passage raconte commentPierre Rougon réussit à prendre le pouvoir dans sa famille. – Intérêt du passage A travers le récit de la prise du pouvoir familial de PR se dessine un portrait des personnages. Chacun d’entre eux est emporté par des valeurs différentes parfois opposées. Ici s’explique pour la 1er fois le titre du roman La Fortune des Rougon ». PLAN 1° PR prend le pouvoir dans lafamille 2° Chaque personnage agit en fonction d’une valeur qui lui est propre 3° Observation et analyse des personnages par un romancier naturaliste 1° A Une prise de pouvoir réfléchie Il y a tout d’abord la présence du champ lexical du pouvoir dans le &1 en sa possession 1, exploiter dans son intérêt » 2, il fut maître du logis » l5, il prit la haute directionde la maison »7 Par ailleurs, P est presque tjs le sujet des verbes, ce qui prouve qu’il agit tandis que les autres sont passifs donc COD P se débarrassa d’Ursule » P prend le pouvoir calmement, sans précipitation. Il procède méthodiquement puisque d’abord il prend sa mère en sa possession et après il commence à exploiter il prend le soin »4, ses actions se font est patient il attendit un événement »14, deux ans plus tard »17. Dans le & précédent lorsqu’il soumet A, le narrateur dit il exécuta pas à pas avec une patience tenace, un plan dont il avait longtemps mûri chaque détail ». PR commence son ascension sociale à 17 ans en 1804 et il attendit jusqu’en 1851; il met 64 ans. B P prend le pouvoir sur les personnes et les biens de safamille Le plan du texte correspond aux actions successives de PR. Le 1er & correspond à la prise en main de la fortune, 2 & P se débarrasse d’Antoine, 3 & P se débarrasse d’Ursule. Pierre procède en éliminant un à un les gens qui l’entourent et le gênent. Il se retrouve seul il congédie le maraîcher 5, il refuse de payer un homme A voulut le sauver du service »19, P sedébarrassa d’U »35, il tient éloigné A par ses regards » et la terreur folle qu’un seul de ses regards lui inspirait »4, il la regarda d’une telle façon qu’elle n’osa même pas achever »24 P considère les autres comme des créatures », des choses qu’il manipule il traite sa mère comme une esclave »2, le maraîcher est remplacé par une créature à lui »8. Il se débarrasse d’U et An comme deschoses que l’on achète, vend ou jette. C L’ origine de la fortune des R tromperie et hasard – Tromperie D’abord envers An il joua le rôle d’un homme désespéré »29, An est partit dupé »34. Il était encore en train d’essayer de donner une explication à Mouret pour ne pas donner de dot à sa sœur surpris de ce désintéressement, s’était mis à balbutier,cherchant à lui donner des explications »53. Toute la fortune de P est basée sur une énorme tromperie, celle des 50 000 francs avec sa mère. – Hasard Les circonstances le servirent régulièrement »15. An échappe à la conscription »16. 2ème hasard celui qui oblige An à partir, on utilise les termes An tomba au sort »17, sa mauvaise chance ». 3ème hasard, celui oùil se débarrasse d’U d’une façon encore plus inattendue »35 La fortune. Il faut comprendre le titre comme le destin ou le hasard des R Effectivement tout ce passage est centré sur la manière dont PR fait sa fortune. Par conséquent, le récit est très rapide et efficace car il est centré sur cette seule idée. Il n’y a pas de scène mais que des sommaires et une ellipse …
Résuméchapitre par chapitre du roman La Fortune des Rougon d’Emile Zola Sept chapitres constituent cette œuvre. Chapitre 1 L’action se déroule à Plassans, dans le sud de la France, en décembre 1851. Un terrain vague, qui était autrefois un cimetière, appelé Aire Saint-Mittre, attire les enfants, les gitans, les amoureux, etc.
La fortune des Rougon de Zola Résumé par chapitres Chapitre 1 Histoire d’amour entre Miette et Silvère. Adieux car départ de Silvère pour l’insurrection. Miette devient la fille en rouge » Chapitre 2 Pierre Rougon veut faire fortune et se débarrasse de ses frères et sœurs. Il tente de faire fortune avec Félicité. Déception venant de leurs 3 fils. Chapitre 3 Insurrection des républicains. Le salon jaune est pour la monarchie. Rougon veut remettre de l’ordre et en garder le bénéfice. Chapitre 4 Histoire d’Antoine Macquart. Même volonté de faire fortune. Fine travaille pour lui, quand elle meurt, il accuse la monarchie et en veut au salon jaune. Il met Silvère de son côté. Chapitre 5 Bataille entre les insurgés et les bonapartistes. Rougon se cache et attend le bon moment. Miette se fait tuer. Chapitre 6 et 7 Rougon sauve Plassans avec des hauts et des bas et fait enfin fortune. Silvère est tué. Macquart est exilé. La curée de Zola Personnages principaux Maxime Saccard Laure d’Aurigny Renée Saccard – Bérard Mme de Lauwerens M Simpson Mme la marquise d’Espanet Adeline Mme Haffner Suzanne Aristide Saccard – Rougon M de Mussy M de Mareuil Louise de Mareuil Baptiste Céleste Christine Béraud Elisabeth Sidonie Rougon Eugène Rougon Mignon Charrier Le baron Gouraud M Toutin-Laroche M Hupel de la Noue M de Saffré Sylvia Angèle, première femme d’Aristide Clotilde, fille d’Aristide M Béraud du Châtel, père de Renée Larsonneau M Michelin Worms Le duc de Rozan Résumé par chapitres Chapitre 1 Présentation de Maxime et Renée. Elle s’ennuie, elle a déjà fait tout ce qui était possible. Diner lors duquel on étale la luxure des Saccard. Que comprend Renée en voyant Maxime et Louise ? Que devient M de Mussy ? Chapitre 2 Histoire d’Aristide Rougon dit Saccard. Raison et condition de son mariage avec Renée. Explication de sa fortune à venir c’est un homme intelligent et ambitieux tout comme Sidonie, sa sœur et Eugène, son frère. Chapitre 3 Maxime, Renée et Saccard font chacun leur vie de leur côté. Ils descendent de plus en plus bas dans la débauche. Renée semble souvent s’ennuyer. Maxime connaît toutes les dames même s’il est promis à Louise. Chapitre 4 Saccard a des problèmes d’argent. Sa fortune n’est qu’apparente. Sidonie tente de mettre le grappin sur Renée. Renée et Maxime ont gouté à l’inceste et y prennent gout. Ils se voient tous les soirs. Chapitre 5 Les affaires de Saccard vont de mal en pis. Maxime et Renée son toujours ensemble mais Maxime veut rompre sans succès. Sous le coup de la colère, il a dévoilé les plans de son père à Renée. Chapitre 6 Renée, lors d’un bal, comprend que Maxime va épouser Louise. Elle devient folle. Saccard les surprend mais ne dit rien. Renée est totalement perdue. Elle se sent honteuse car arrivée au plus haut point du vice avec l’inceste. Chapitre 7 Renée est encore plus perdue depuis que Céleste l’a quittée. Elle se rend compte qu’elle a vieilli et que sa vie est vide de sens. Elle meurt en laissant des dettes que son père règlera. J’accuse de Zola Résumé Zola s’adresse au président Faure sur l’affaire Dreyfus. Il détaille d’abord tous les problèmes évidents puis il montre les manigances et autres mises en œuvre pour couvrir les erreurs de l’Etat-major. Il plaint les hommes justes qui ont été punis. Pour conclure, il accuse tous les hommes qui ont trompé l’opinion et dit que sa lettre n’a pour seul intérêt que de faire sortir la vérité qui est déjà prête à exploser. Au bonheur des dames de Zola Personnages principaux Denise Baudu Pépé Baudu Jean Baudu Oncle Baudu Elisabeth Baudu Geneviève Baudu Vinçard Colomban Mme Gras, la nourrice Robineau Gaujean Bouthemont Mme Aurélie Le père Bourras Octave Mouret Mme Desforges Henriette Mme de Boves Mme Marty Mme Bourdelais Bourdoncle Albert Lhomme Joseph Liénard Mignot Hutin Favier Mlle Vadon Marguerite Mlle Prunaire Clara Mme Frédéric Henri Deloche Le baron Hartmann Mme Guibal Blanche de Boves M de Boves M de Vallagnosc Paul Mme Cabin Mme Boutarel Valentine Marty Pauline Cugnot Baugé Mme Robineau Résumé par chapitres Chapitre 1 Denise arrive à Paris avec Jean et Pépé, ils se rendent chez leur oncle Baudu. Celui-ci n’a pas de place pour elle. Il raconte l’histoire du Bonheur des Dames qui ruine le quartier. Denise en est fascinée car il est immense. Elle va aller s’y présenter pour travailler comme vendeuse malgré l’aversion de sa famille pour ce magasin. Chapitre 2 Denise se rend au Bonheur des Dames pour se présenter comme vendeuse. Sa timidité l’empêche d’entrer tout de suite. Elle rencontre Henri Deloche. Présentation de tout le magasin et de ses principaux employés. Denise se présente enfin mais elle ne sait pas encore si elle aura le poste, Mouret semble l’apprécier. Chapitre 3 Mouret se rend chez Henriette pour rencontrer le baron Hartmann avec qui il veut faire affaire. Ce dernier finit par être séduit quand il voit comment Mouret gouverne les femmes. Mouret y retrouve un ami de Plassans Paul Vallagnosc. Chapitre 4 C’est le jour du lancement d’un nouveau produit. Le matin est si calme qu’ils ont peur mais finalement l’après-midi est bondé de monde. C’est la première journée de Denise, elle ne vend rien, tout le monde se moque d’elle. Elle est épuisée et démoralisée. Chapitre 5 Denise, malgré ses difficultés, fait tout pour ne pas être renvoyé. Jean lui demande de l’argent pour des problèmes de femmes ce qui ennuie Denise. Elle est amie avec pauline qui lui conseille de prendre quelqu’un » ce qu’elle refuse. Est-elle amoureuse de Hutin ? Deloche lui fait sa déclaration lors de la journée à Joinville. Elle le repousse gentiment. Chapitre 6 Denise a beaucoup de problèmes d’argent. Robineau l’aide en lui donnant des nœuds de cravates. Ils se font licenciés tous les deux. Beaucoup d’histoires couraient sur Denise à cause de Jean qu’on prenait pour son amant. Chapitre 7 Denise vit chez Bourras qui par charité lui offre un emploi. Elle a dû reprendre Pépé avec elle. Elle va travailler dans la boutique de Robineau, même si elle est pour les grands magasins, pendant que Bourras garde Pépé. Elle rencontre Mouret qui lui fait des excuses et lui propose de revenir travailler au Bonheur des Dames ce qu’elle refuse. Baudu vient lui reparler et l’invite à manger. Chapitre 8 Denise va manger chez son oncle, elle voit que Geneviève dépérit elle sait que Colomban en aime une autre. Elle retourne au Bonheur des Dames car les Robineau ne s’en sortent pas. Les travaux d’agrandissements sont en route, nuit et jour, et avalent tout sur leur passage. Baudu vend son rêve et repousse encore le mariage de sa fille. Il n’a plus vraiment d’espoir Chapitre 9 C’est l’aventure du grand magasin pour les nouveautés d’hiver ». Le génie de Mouret est indéniable. La recette est la plus importante que le Bonheur des Dames ait jamais connu. Mme Desforges croit que Denise est la maitresse de Mouret. Celui-ci offre la place de seconde à Denise. L’aime-t’il ? Cela effraye Denise. Chapitre 10 Denise a réussi à se faire apprécier dans son rayon, seule Clara la méprise. Mouret l’invite à diner, tous savent ce que cela signifie. Elle refuse, cela étonne tout le monde, Mouret en est déstabilisé. Elle l’aime mais ne veut pas être une aventure d’un soir. Plus rien n’a d’importance pour Mouret même l’inventaire qui annonce la bonne fortune de son magasin. Chapitre 11 Henriette veut se venger et organise un piège pour Denise et Mouret. Celui-ci aime vraiment Denise et prend sa défense ce qui déprime Henriette. Elle va s’associer à Bouthemont qui veut faire concurrence au Bonheur des Dames avec l’aide du baron. Chapitre 12 Denise se refuse toujours à Mouret, il en est exécrable. Bourdoncle veut se débarrasser d’elle mais c’est sans succès. Elle prend de l’importance et améliore la vie au Bonheur des Dames. Mouret est sous sa coupe, il envisage de façon confuse le mariage. Chapitre 13 Geneviève meurt ainsi sue sa mère un peu plus tard. Robineau tente de se suicider. Bourras est à la rue. Jean va mal et Pépé est au collège. Denise souffre mais c’est parce que c’est inévitable, tous refusent son aide. Chapitre 14 Le Bonheur des Dames fait une nouvelle exposition maintenant qu’il s’étend sur tout un pavé de rue. Beaucoup de rumeurs circulent sur Denise et Mouret. Celle-ci part le lendemain, il veut l’épouser. Elle lui avoue son amour. Il la laisse partir, il viendra la chercher lui-même dans un mois. Les villes tentaculaires de Verhaeren Résumé des poèmes La Plaine Il évoque l’ancienne vie si magnifique des plaines et ce que l’homme en a fait des lieux tristes, monotones … L’âme de la ville Après la plaine, il évoque la vie de la ville qui existe depuis des siècles. Pas de structure fixe dans ce poème. Une statue Histoire d’un prêtre qui a une statue en son honneur. Les cathédrales Poème sur les cathédrales. Répétition fréquente de ô ces foules, ces foules / Et la misère et la détresse qui les foulent. » qui résume bien l’essentiel du poème. Une statue Cette fois c’est celle d’un soldat qui apparait le sabre en bel éclair dans le soleil » Le port Description d’un port ou plutôt de la mer qui se trouve là ! Même effet de répétition d’un vers Toute la mer va vers la ville » mouvement constant. Le spectacle Poème sur le spectacle et ses effets. Il se finit logiquement sur la fin du spectacle. Qui sont ces filles qui attendent ? Les promeneuses Poème sur des promeneuses silencieuses qui portent le deuil. Une statue Celle d’un bourgeois représenté de façon négative. Les usines Description de la vie dans celle-ci. Poème sombre. La Bourse Description de la Bourse et de son ambiance fiévreuse et sournoise. Le bazar Le bazar semble agréable mais la nuit Il apparait la bête et de flamme et de bruit / Qui monte épouvanter le silence stellaire » L’étal Les trois vers répétitifs C’est l’étal flasque et monstrueux, / Dressé, depuis toujours, sur les frontières/ Tributaires de la cité et de la mer » résument le poème. Rien ne lui semble réjouissant La révolte Description de la révolte qui soulève la ville. Le masque Poème sur un masque côté caché de l’homme ? Une statue Celle d’un apôtre vie et description de ce qu’il a apporté à la ville. La mort Elle est personnifiée dans ce long poème. La recherche Après s’être attaqué à tous les domaines de la ville, il s’en prend à la science, recherche de la vérité. Les idées Les vers servent de résumé au poème. Vers le futur Déprimant, même le futur ne semble pas heureux. Un homme dans un étui de Tchekhov in La peur Personnages principaux Ivan Ivanitch Bourkine Mavra Biélikov Kovalienko Barbara Résumé Ivan et Bourkine se préparent à passer la nuit. Ils discutent de Mavra, la femme du staroste. Pour Bourkine, le cas de solitude de Mavra n’est pas un cas isolé. Il raconte l’histoire d’un de ses anciens collègues qui se créait une enveloppe pour se protéger du monde qui lui faisait peur. Il protège aussi sa pensée et ce qui est interdit est ce qui est clair pour lui. Il était troublé par toutes les infractions aux règles. Malgré cela, il a un pouvoir de persuasion sur les gens. Il a du mal à parler alors il vient et reste silencieux. Tout le monde le craint, Biélikov fait peur à tout le village. Bourkine vivait en face de chez Biélikov il est ainsi aussi dans sa vie privée. Il passait de mauvaises nuits, poursuivi par la peur. Cet homme dans un étui a failli se marier avec la sœur d’un collègue. Pourquoi seulement failli ? Biélikov est allé parler à Barbara ! C’est ses collègues qui ont voulu les marier. Ils se demandent si elle accepterait. On les invite partout ensemble. Il accepte d’épouser Barbara. Il réfléchit à tout, le mariage qui est un pas sérieux lui fait peur. Il se renferme encore plus dans son étui. Le frère de Barbare n’aime pas Biélikov. Il ne se soucie pas de qui sa sœur peut épouser. Biélikov est très touché par la méchante caricature de lui. Lors d’une sortie, il voit Barbara et son frère à vélo. Il est choqué et rentre chez lui sans assister à la sortie. Il va voir le frère de Barbara pour s’excuser de la caricature. Il lui conseille de ne plus faire de bicyclette. Kovalienko s’énerve et le chasse en disant que sa vie privée ne regarde que lui. Il se fait littéralement jeté dehors. Il a honte et peur, à cause de cette mésaventure, de devoir démissionner. Biélikov ne sort plus de son lit. Il meurt, il a une expression heureuse dans le cercueil. Les gens se sentent bien de cette mort, ils sont à nouveau libres. D’après Ivan, le fait de vivre c’est être dans un étui. Ivan voudrait raconter une autre histoire car celle-ci l’a perturbée. Bourkine dort, Ivan n’y arrive pas. Le groseillier de Tchekhov in La peur Personnages principaux Ivan Ivanitch Bourkine Alekhine Pélagie Nicolas Ivanitch Résumé On retrouve Ivan et Bourkine. Ils en ont assez de marcher. Bourkine demande à Ivan de lui raconter l’autre histoire. Il va commencer à raconter son histoire mais une pluie torrentielle s’abat sur eux il leur faut un abri. Ils sont silencieux et ressentent l’inconfort de la pluie. Ils sont très bien accueillis chez Alekhine. Il est servi par Pélagie. Leur ami ne s’est pas lavé depuis longtemps. Ivan nage à l’extérieur sous la pluie. Il va enfin commencer son récit. Il a un frère. Il dit qu’ils se sentaient libres car ils vivaient à la campagne ce qu’Ivan ne comprend ni n’accepte pas. Nicolas veut un groseillier dans sa maison de campagne. Il fait de belles économies qu’il devient avare et ne mange plus à sa faim, etc… Il raconte que Nicolas s’est marié pour l’argent et que sa femme est morte à cause de son avarice. Il achète quand même une maison qui n’est pas de son gout mais tant pis. Il commande des buissons de groseillier. Ivan lui rend visite, il est méconnaissable. Retrouvailles attendrissantes et visite. Son frère a beaucoup changé, il se prend pour un grand seigneur. Ivan a vécu un changement en lui-même lors de sa visite. Nicolas mange les premières groseilles et es trouvent savoureuses ce qui n’est pas le cas d’Ivan. Réflexions sur le bonheur. On n’est heureux que parce que d’autres portent notre fardeau. Il faudrait rappeler aux heureux qu’un malheur est vite arrivé. Ivan se rebelle contre l’idée de devoir attendre pour vivre, pour être libre. Il ne supporte pas de voir une famille heureuse. Ils sont déçus de cette histoire. Alekhine est fatigué mais n’ose pas aller se coucher. Bourkine donne le signal du coucher. Le caméléon de Tchekhov in La peur Personnages principaux Le commissaire Otchoumélov Le bijoutier Khrioukine L’agent Eldyrine Résumé Tout est calme jusqu’à ce que le marchand de bois attrape un chien. Il y a un rassemblement, Otchoumélov va voir ce qui se passe. Le chien a-t’il perdu ? Le bijoutier demande une indemnité. Il veut faire tuer le chien mais il est au général… Il pense alors que le bijoutier fait du cinéma. Quelqu’un dit qu’il a cherché chicane au chien. Quand l’agent qui l’accompagne dit qu’il n’est pas du général, il veut le faire étrangler. Il y a des doutes. Ce n’est pas le chien du général mais celui de son frère donc on ne va rien lui faire. La justice est inégale. La peur de Tchekhov Personnages principaux Le géomètre Gleb Gavrilovitch Smirnov Klim Résumé Gleb Gavrilovitch Smirnov cherche un moyen de transport, il part avec un moujik. Le géomètre n’est pas à l’aise, la charrette n’est pas confortable. Il part quand il fait nuit. Le géomètre a peur d’être attaqué par le cocher, Klim, ou autres. Il ment en disant qu’il a trois révolvers. Où l’emmène Klim ? Il se vante d’être fort. Il a peur du cocher ? Ils se sont mis à galoper dans un bois. En fait, c’est le cocher qui a peur, il croit que le géomètre veut le tuer pour le dépouiller. Il appelle Klim jusqu’à ce que celui-ci apparaisse, effrayé, il lui avoue son mensonge. Le géomètre et Klim repartent. Il n’a plus peur ni de la route ni de Klim. La mort d’un fonctionnaire de Tchekhov in La peur Personnages principaux Ivan Dmitritch Tcherviakov Le général Brizjalov Résumé Tcherviakov est au théâtre, il éternue et asperge un homme devant lui. Il tente de s’excuser. Brizjalov lui dit avoir oublié mais il ne veut pas y croire et se décide à en reparler avec lui. Sa femme l’encourage à s’expliquer. Le général ne tient pas à en parler mais Tcherviakov insiste. Il finit par en avoir marre de se faire rembarré » et veut écrire une lettre. Il n’arrive pas à l’écrire et retourne chez le général qui le chasse. Il rentre chez lui et meurt. S1g1zQ1.
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